Un décès, une personne portée disparue et un blessé grave. Voilà le bilan à ce jour de l’attaque d’un poste de police dans le nord du Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso, où opèrent de nombreux groupes djihadistes.
C’est la première fois qu’une attaque vise les forces de l’ordre béninoises, dans cette zone frontalière où deux touristes français avaient été enlevés et leur guide assassiné dans le parc de la Pendjari en mai 2019. Jusqu’à cet enlèvement, le Bénin faisait figure de havre de paix en Afrique de l’Ouest, où prolifèrent les groupes armés liés à Al-Qaida ou à l’organisation État islamique.
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Le gouvernement béninois, qui avait déployé d’importants efforts pour sécuriser le parc de la Pendjari, avait récemment entrepris de faire de même dans le W, situé à quelques dizaines de kilomètres plus à l’est.
Selon des experts et des sources de sécurité, le nord des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, comme le Togo et le Bénin, est devenu vulnérable ces derniers mois face à la stratégie d’expansion et de multiplication des fronts adoptée par les groupes armés.
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Les deux Français enlevés alors qu’ils étaient en safari et transférés au Burkina Faso ont été libérés dans la nuit du 9 au 10 mai par les forces spéciales françaises en même temps qu’une Sud-Coréenne et une Américaine qui étaient captives depuis vingt-huit jours.
Les forces spéciales ont donné l’assaut alors que leurs ravisseurs s’apprêtaient à les faire passer au Mali, selon les autorités françaises.
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