Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Bénin / Médias : retrait de 130 cartes de presse par la HAAC

La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) béninoise a pris une mesure significative pour professionnaliser le secteur des médias. L’institution de régulation a récemment annoncé le retrait de la carte de presse à 130 professionnels, estimant qu’ils ne remplissaient plus les critères d’exercice de la profession.

Cette décision, rendue publique le 13 novembre 2025, touche une grande majorité de la presse écrite, avec 123 journalistes concernés. Sept (7) professionnels de la radiodiffusion sonore font également partie de cette liste.

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Selon la HAAC, cette purge est le résultat d’une opération de mise à jour du fichier des détenteurs de la carte de presse. Les journalistes visés n’auraient pas donné suite aux correspondances envoyées par l’autorité ou n’auraient pas satisfait aux conditions exigées.
Parmi les manquements relevés, l’on note l’incapacité à justifier de revenus substantiels issus de l’activité journalistique, l’absence de présentation de productions récentes ou le manque de preuve d’un statut professionnel actif. L’institution a également ciblé des individus ayant cessé d’exercer le métier ou dont les revenus principaux ne proviennent plus du journalisme.

Cette initiative de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication s’inscrit clairement dans une volonté de renforcer la qualité et l’éthique du journalisme au Bénin. L’objectif affiché est de garantir que la carte de presse soit uniquement détenue par les professionnels véritablement actifs et respectueux des exigences déontologiques du métier.

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Parallèlement au retrait de ces cartes, la HAAC a procédé à d’autres sanctions, soulignant la rigueur de sa démarche. Des fréquences ont été retirées à certaines radios privées pour non-respect des dispositions de leurs conventions ou cahiers de charges. Des chaînes de télévision ont également fait l’objet de suspensions pour manquement aux règles.

Alors que l’on attend la réaction des organisations de presse et des associations de défense de la liberté d’expression béninoises, la question d’une telle application régionale se pose. Si une mesure similaire venait à être adoptée au Togo, l’on peut se demander combien de journalistes professionnels resteraient en possession de leur carte de presse. La réflexion est lancée…

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