Des Afrodescendants et des responsables politico-administratifs et religieux ont rendu hommage aux victimes de la traite négrière samedi à Ouidah, cité historique située dans le sud du Bénin, à l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition (JISTNA).
Partis de la Place aux enchères, ancien lieu de vente de vies humaines, jusqu’à la Porte du non-retour, site symbolique d’embarquement vers les Amériques, les participants ont parcouru environ deux kilomètres pour honorer la mémoire des ancêtres déportés.
Le ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a déclaré que cette commémoration, célébrée chaque 23 août, rappelle au peuple béninois l’histoire douloureuse de la déportation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
Un Afrodescendant venu d’Haïti, Bertin Pedro, a salué l’initiative, estimant qu’elle permet de renforcer les liens entre le Bénin et la diaspora africaine. Il a rappelé que le Bénin a promulgué une loi reconnaissant obligatoirement les Afrodescendants issus de la traite négrière et leur accordant la possibilité d’acquérir la nationalité béninoise.
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Placée cette année sous le thème « Mémoire, résilience et avenir : honorer les victimes, construire pour demain », la célébration a également réuni chercheurs, acteurs culturels et représentants de la diaspora pour des débats autour de la mémoire des déportés et des initiatives de souvenir.
Xinhua