Les acteurs de l’Autorité du bassin du Mono (ABM), un instrument que partagent le Togo et le Bénin, sont réunis du 23 au 25 juin 2021 à Avépozo (préfecture des Lacs) au Togo, en un atelier de renforcement des capacités sur la coopération et la gouvernance transfrontière des ressources partagées du Bassin du Mono. Cette activité est menée grâce au soutien de l’Union internationale pour la protection de la nature (UICN). La diplomatie de l’eau est au cœur de la rencontre.
Pour Wohou Akakpo, directeur des ressources en eau et point-focal de l’ABM au Togo, « l’eau est utile pour la gestion des écosystèmes. Assurer la gestion de l’eau dans un contexte de changements climatiques est un défi. Les tensions à propos de l’eau constituent une menace pour la paix dans plusieurs régions. D’où la nécessité de mettre en place des organes comme l’ABM ».
« Dans un contexte marqué par l’explosion démographique, le développement des activités économiques, la dégradation de l’environnement, la pollution et les changements climatiques, si rien n’est fait, l’on pourrait assister à des situations compliquées », a renchérit pour sa part Dadja Gnakpaou, directeur exécutif de l’ABM.
Des stratégies adaptées doivent donc être pensées et mises en œuvre avec la participation effective de tous les acteurs. Il y aura par exemple l’élaboration d’un Plan d’aménagement et de gestion des eaux du Mono.
« Les pays de la Cedeao œuvrent continuellement à l’opérationnalisation de la Gestion intégrée des ressources en eau (Gire). Le mandat de l’ABM est de promouvoir la concertation entre les parties prenantes », a assuré Adjama Affo Boni, directeur de cabinet du ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise.
Les participants seront outillés sur le concept de gestion transfrontalière de l’eau ; les défis de coopération et de Gire dans les bassins partagés ; la gestion des conflits, l’hydrodiplomatie, la gouvernance transfrontalière, la négociation, le partage des coûts et bénéfices.
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