Les députés ont adopté ce vendredi 22 décembre 2023, en séance plénière, la Loi de finances pour l’exercice 2024 qui s’équilibre en ressources et en charges à 2.179.125.009.000 FCFA, contre 1.975.542.463.000 FCFA en 2023, soit une hausse de 10,3%.
Ce budget a été voté après plusieurs heures de débats présidés par la présidente du Parlement, Mme Yawa Djigbodi Tsègan, en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, du ministre Secrétaire généra du gouvernement, Christian Trimua, du commissaire général de l’Office togolais des Recettes (OTR), Philippe Kokou Tchodie, et d’autres responsables d’institutions de la République.
Le Ministre de l’Économie et des Finances dans son discours de circonstance a précisé que « La présente loi des finances votée donne au gouvernement les moyens d’exécuter ses actions. Le budget pour l’exercice 2024 s’équilibre en ressources et en charges à 2.179.125.009.000 FCFA, soit une augmentation de 10,3% par rapport à l’exercice 2023, franchissant pour la première fois le cap symbolique des 2000 milliards de FCFA et se multiplie ainsi par 10 par rapport à son niveau il y a quelques années ».
Il ajoute que les orientations budgétaires de l’exercice 2024 visent à assurer l’accroissement des recettes à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la maîtrise des charges et du fonctionnement.
Il faut noter que ce budget repose sur trois grands axes notamment les investissements structurants, les dépenses sociales et les dépenses sécuritaires. Plus concrètement, la loi des finances pour l’exercice 2024, alignée sur la feuille de route gouvernementale 2025, consacre 48% des ressources à la promotion de l’inclusion et au développement du capital humain, 30,1% à la transformation économique, 21,9% au renforcement de l’État.
« Ce budget répond aux aspirations profondes de nos populations en matière de santé, d’éducation, d’inclusion sociale et financière à travers la protection sociale plus accrue, l’Assurance maladie universelle qui sera opérationnelle dès janvier 2024 avec la réhabilitation des deux CHU, à savoir le CHU Campus et le CHU de Kara, l’équipement des structures de santé existantes, ainsi que la construction de nouveaux centres de santé et d’unités de soins périphériques sur toute l’étendue du territoire, et la construction de nouvelles universités dans chaque région, dont la première phase, qui démarre en 2024, concerne l’Université de Kara et l’Université de Datcha », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances.
Un montant significatif est également réservé aux secteurs de l’eau et de l’énergie, identifiés comme prioritaires.
« En 2024, un montant de 669,2 milliards de FCFA sera consacré aux secteurs sociaux, soit 48% des crédits budgétaires alloués aux ministères et institutions », a précisé le ministre Sani Yaya.
Les secteurs productifs, notamment l’agriculture, l’industrie, les transports, la logistique et les services, seront soutenus en 2024 avec une enveloppe budgétaire de 419,9 milliards de FCFA, soit 30,1% des allocations budgétaires.
« En outre, le budget 2024 prend en compte des besoins visant le renforcement de l’État et de ses structures à travers la modernisation de notre économie par la digitalisation dans tous les secteurs économiques. Il prend surtout en compte les défis sécuritaires, notamment l’équipement et les dotations des dépenses de fonctionnement des forces de défense et de sécurité afin de leur donner la plénitude de leurs moyens appropriés pour la protection du pays.
C’est un budget qui prend en compte les besoins liés à l’organisation apaisée des élections législatives et régionales en 2024. Un montant de 304,5 milliards, soit 21,9% des crédits budgétaires, est consacré pour soutenir ces activités.
Pour clôturer les activités, la présidente de l’Assemblée Nationale a félicité le gouvernement pour son engagement en faveur de la protection sociale des populations et le développement économique du pays.
« Ce budget est le résultat d’une méthode, d’une concertation, d’une responsabilité qui pourrait se résumer en cette formule : “Investir dans l’avenir”. Investir dans l’avenir, c’est d’abord préserver la croissance économique de notre pays dans un contexte international et un environnement économique régional incertain. Le Togo poursuit ainsi résolument et efficacement sa politique d’assainissement des finances publiques, ayant permis d’atteindre un budget en hausse de 10,3% par rapport à l’année précédente »a-t-elle mentionné.