La mort de Richard-Gabin Gbédé a provoqué une vive émotion au Togo et au-delà. Figure montante du panafricanisme associatif, il a été assassiné à Cotonou, alors qu’il cherchait à régler un contentieux financier.
Fondateur du Comité international de la solidarité africaine (Cisa), Richard-Gabin Gbédé portait une vision. Celle de la coopération africaine par le savoir et l’action collective. Promoteur d’un cabinet de formation basé au Togo, il appartenait à « cette génération de jeunes entrepreneurs qui misent sur le savoir et les réseaux transnationaux pour créer de la valeur ». Sans exposition médiatique excessive, il s’était imposé par son sérieux et son engagement.
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Les faits sont désormais établis. Selon les éléments rapportés par ses proches et confirmés par l’enquête policière béninoise, la victime s’est rendu en début du mois de décembre à Cotonou pour résoudre un différend avec un de ses collaborateurs béninois. Ce différend portait sur un détournement présumé de 5 millions de francs CFA par un représentant béninois du CISA. Fidèle à une démarche apaisée, l’entrepreneur togolais a privilégié le dialogue. Soucieux d’un règlement à l’amiable, il a été malheureusement assassiné.
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Le partenaire mis en cause, aidé de complices, aurait commis l’irréparable. Richard-Gabin Gbédé a été assassiné, puis « abandonné dans un caniveau ». Alertées par la famille, les autorités béninoises ont agi rapidement. Le principal suspect a été interpellé. Il aurait reconnu les faits.
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La mort de Richard-Gabin Gbédé laisse un vide. Elle pose aussi une question de fond : celle de la sécurité des entrepreneurs africains engagés sur le terrain du développement.