« Je suis un homme libre. Le moment n’est pas encore propice pour parler, on aura le temps d’y revenir », a déclaré le concerné qui avait été arrêté pour « harcèlement » sur les réseaux sociaux. Depuis mercredi 24 juin 2020, il est libre de tout mouvement.
Néanmoins, « l’affaire est toujours devant la justice. Le combat n’est pas terminé, nous allons le poursuivre », a garanti son avocat, Me Brice Houssou.
« Le journaliste, qui avait été condamné en appel à six (06) mois fermes et six (06) mois avec sursis, avec une amende de 500.000 francs CFA (environ 762 euros), s’est pourvu en cassation. Le plus important était qu’il recouvre d’abord sa liberté parce que l’esprit des lois de la République du Bénin, c’est que le journaliste ne doit jamais se retrouver en prison pour ses écrits, ou pour son travail professionnel », a-t-il souligné, propos rapportés par savoirnews.
De mémoire d’homme, Ignace Sossou avait été interpellé le 19 décembre 2019 à son domicile par des éléments de l’Office central de répression de la cybercriminalité, avant d’être placé sous mandat de dépôt fin décembre.
La veille de son arrestation, se rappelle le site sus-cité, il avait posté sur ses pages Facebook et Twitter des propos attribués au procureur de la République, Mario Metonou, intervenant lors d’une conférence organisée à Cotonou par l’Agence française de développement médias pour débattre des « fake news ». Ces propos semblaient plutôt critiques de l’attitude du pouvoir béninois vis-à-vis de la liberté d’expression : « La coupure d’internet le jour du scrutin (législatif) du 28 avril est un aveu de faiblesse des gouvernants », aurait notamment déclaré le procureur, qui n’a pas publié de démenti par la suite.