A travers un communiqué de presse publié le 12 février, Amnesty International s’est intéressé à la situation des droits de l’homme au Togo. Pour l’association de défense des droits humains, le prochain président qui sera élu à l’issue de l’élection présidentielle de 2020, ne doit exister que pour protéger les droits inaltérables des citoyens.
Un état des lieux a permis à Amnesty International d’arriver à la conclusion selon laquelle « des lois liberticides compromettent la liberté d’expression ; au moins 25 personnes, dont des enfants, sont tuées dans le contexte de manifestations depuis 2015 ; les prisons sont surpeuplées avec un taux d’occupation de 186% ; un climat d’impunité pour les forces de sécurité ». Pour réduire tant soi peu cette situation liberticide, l’organisation souhaite que « le prochain président du Togo s’engage à protéger le droit à la vie, promouvoir et respecter la liberté d’expression et de manifestation pacifique, améliorer les conditions de détention et lutter contre l’impunité des forces de sécurité ».
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Dans son document, intitulé « Engagement pour la promotion et le respect des droits humains au Togo » et adressé au sept (07) candidats en lice, Amnesty International revient sur quelques évènements fâcheux : « Des enfants ont été tués lors de manifestations et leurs proches attendent toujours que justice soit rendue. Internet a été coupé à plusieurs reprises en dehors de toute procédure légale. Alors que les prisons sont toujours surpeuplées, de récentes lois menacent la liberté d’expression et de manifestation ».
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Aussi, « depuis 2015, 25 manifestants ou de simples passants sont morts alors qu’ils exerçaient leur droit à la liberté de manifestation. Plusieurs étaient encore mineurs. Les élèves Joseph Zoumekey et Rachad Maman, âgés respectivement de 13 et 14 ans, ont été tués par balle en 2017. Malgré les plaintes déposées par leurs proches, aucun responsable de ces crimes n’a encore été poursuivi et les familles ne sont pas tenues informées de l’évolution des enquêtes ».
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C’est pourquoi « les candidats doivent être à la hauteur de ces défis et prendre des engagements clairs pour la protection des droits humains. Ils doivent s’engager, en cas de victoire, à ce que des enquêtes exhaustives, impartiales et indépendantes soient ouvertes sur les allégations d’atteintes aux droits humains et à ce que les auteurs présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables ».
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