Les événements malheureux que vivent les pays européens ces jours-ci sont comme un avertissement à l’égard de l’humanité. Pendant longtemps, les scientifiques ont mis en garde les dirigeants et les grands groupes industriels sur la nécessité de changer de cap au risque de le regretter. Mais, comme le dit un adage : « les conséquences corrigent mieux que les conseils ». À quoi servira un développement qui sera bientôt englouti ?
Cette question mérite une mûre réflexion tant de la part des pays développés que des pays en développement. On peut bien emprunter le détour consistant à courir vers l’utilisation des énergies fossiles très polluantes, ignorer les dégâts causés à l’environnement parce que l’on veut améliorer les conditions de vies des populations.
Mais, après, les conséquences risquent de nous « ramener 100 ans en arrière », pour emprunter la phrase à un grand homme du Togo. Lorsqu’on analyse les événements qui se sont déroulés en Allemagne et au Benelux la semaine dernière, on constate que les routes ont été complètement englouties, les voitures ont été emportées, les bâtiments publics et privés ont été endommagés, les chemins de fer ont été inondés, les trains même à grande vitesse ont été immobilisés, les commerces ont été détruits, les avions étaient cloués au sol etc… par-dessus-tout, des gens sont morts.
Personne ne peut aller travailler. Pour tout dire, la vie s’est arrêtée. L’économie pour laquelle l’on ignorait l’écologie est à terre. Les gens sont là impuissants à constater les dégâts et les gouvernants sont obligés de jouer aux médecins après la mort.
Finalement, à quoi a servi ce modèle de développement egocentrique ? on ne le dira jamais assez : ce développement qui consiste à ignorer les exigences écologiques mènera tout droit au gouffre. Et le gouffre, on l’a littéralement vu il y a quelques jours avec le niveau élevé des eaux qui a réussi à emporter des véhicules, causé des glissements de terrains etc… Les scientifiques du Giec avaient prévenu, mais l’on a préféré faire la sourdre oreille.
Malheureusement, ces situations risquent de se multiplier et de s’aggraver. Les prévisions des scientifiques ne sont pas du tout à l’avantage de la planète. L’un des problèmes qui a aussi aggravé les récentes inondations en Europe, est le bétonnage du sol. Cela empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol. Cela doit orienter les pays en développement dans la construction des infrastructures.
Nous devons laisser nos communautés garder leurs côtés traditionnelle, sauvage, naturelle. Le tout moderne est une erreur. Même dans l’urbanisation qui va forcement gagner tous nos territoires, il faudrait veiller à garder un peu de sol nu et surtout cultiver de la verdure. Il ne sert à rien d’investir des milliards dans la construction des villes qui seront ensuite englouties par les eaux.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec.
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