Le gouvernement dans l’optique de booster l’élevage et d’assurer une autosuffisance aux populations a œuvré pour la mise en place des ranchs. Ceux-ci devraient permettre d’intensifier l’élevage à travers la génétique, la conduite rationnelle des troupeaux, la production fourragère et le rationnement, la vulgarisation des techniques d’élevage et la gestion technico économique des exploitations.
En dehors de ces objectifs, il est envisagé le développement des chaînes de valeur, fourrage-Lait-viande. Ceci en mettant en place une synergie avec les élevages jouxtant ces ranches mais aussi éventuellement avec les troupeaux transhumants qui arrivent périodiquement sur le territoire togolais. Au vu de leurs superficies et de leur géolocalisation, les ranches d’Adelé 16 000 ha et de Namiéle 7 000 ha, respectivement dans les préfectures de Blitta et de l’Oti, peuvent jouer ce rôle. Adélé dispose des rivières, sources d’abreuvement des animaux : Talaboutiti, Koflo, Atiékou, parcs à rénover, un château d’eau alimenté par un forage à rendre fonctionnel.
Le ranch de Namiéle dispose de son côté, d’un barrage de 400 000 mètre cubes d’eau, avec un complexe de pompage qui alimente les abreuvoirs et des canalisations qui desservent cinq (5) villages riverains. Ce barrage sert à l’abreuvement des animaux surtout en saison sèche, des zones aménageables pour le parcage des animaux transhumants sur 4000 ha ; des zones aménageables pour la production des pâturages vers les villages de Galangashi et Kaditiéri.
Dans la mise en œuvre de la politique de modernisation du secteur agricole en lien avec l’axe 2 du Plan National de Développement (PND 2018-2022), le gouvernement compte accroître la capacité de ces sites pour accueillir un plus grand nombre de troupeaux surtout les troupeaux transhumants ou les troupeaux en difficultés. Pour ce faire, il prévu de former des éleveurs et des agro éleveurs sur les techniques d’embouche. Il est envisagé la réhabilitation des forages et des retenus d’eau. La construction des parcs de vaccination, parcs de quarantaine, des postes de contrôle sanitaire et la mise en place d’un programme de prophylaxie pour les maladies prioritaires sont entre autres projets qui seront exécutés.
L’Etat entend appuyer le suivi agropastoral dans les zones de transhumances, et accompagner les contrats / conventions de fumure ou de pacage et d’exploitation de résidus agricoles entre éleveurs et agriculteurs. Tout ceci visera à promouvoir la culture fourragère et l’insémination artificielle. Les femmes rurales ne sont pas laissées pour compte. Une formation aux bonnes pratiques de transformation du lait en fromage et aux respects des normes d’hygiène et de traçabilité leur sera dispensée.
