Ces dernières années, en ce qui concerne le secteur agricole, la mise en place des agropoles sur l’étendue du territoire est devenue le cheval de bataille des pouvoirs publics. Et pour cause ! L’agriculture occupe plus de la moitié de la population totale et contribue à au moins 40% du Produit intérieur brut (PIB). Dans un entretien avec 54etats.com, le ministre de l’Agriculture, Noël Koutéra Bataka a expliqué le bien-fondé de ces agropoles.
« Les agropoles sont des ensembles d’entreprises circonscrites dans une aire géographique donnée, qui entretiennent des relations fonctionnelles dans leurs activités de production, de transformation, de services d’appui et de commercialisation d’un produit végétal, animal, halieutique ou forestier donné pour développer de la production à grande échelle, transformer et mettre sur le marché en utilisant le facteur compétitivité du port autonome de Lomé » a-t-il avoué.
En somme, reconnaît-il « la politique de mise en place des agropoles contribue dans un premier temps à la réduction de la pauvreté, principalement en milieu rural avec une réduction de plus de 15% dans les cinq prochaines années (de 68.7% à 53.7%), à la création d’emplois que les statisticiens évaluent à plus de 24.837 emplois dont près de 40% pour les femmes. D’autre part, elle contribue à la création de la richesse en milieu rural et à la réduction du déficit de la balance commerciale agricole ».
Innovation
Bataka a souligné que le gouvernement a choisi « d’innover avec la création d’agropoles sur 10 zones du territoire. Ces espaces verront naître des infrastructures logistiques qui faciliteront la mise en place de parcs agro-industriels (électrification, eaux, télécommunication) et pour cela, nous allons investir sur les infrastructures sur fond agro-public. Pour la première agropole de Kara, la BAD et la BOAD nous soutiennent». Rassurant.
Par ailleurs, a-t-il précisé, « le gouvernement va amener les investisseurs, les opérateurs économiques à produire à grande échelle ».