Trois journalistes togolais, Jérôme Sossou, Elom Kpogo et Joseph Gada, ont été victimes il y a quelques jours d’une agression. Ils venaient de sortir d’une émission débat sur radio Kanal Fm. l’agresseur, un individu qui se réclame militant de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), n’a pas apprécié que ces professionnels des médias aient fait des analyses qui remettent en cause Jean-Pierre Fabre, le président national de l’ANC.
Les organisations de presse, notamment l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (Ujit), le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (Synjit), l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), le Conseil National des Patrons de Presse (Conapp) et l’Association Togolaise des Organes Privés en Ligne (Atopel) se liguent contre cette pratique qui porte atteinte à l’intégrité des journalistes et enfreint le droit à la liberté d’information.
« L’Ujit s’insurge contre cette manière de procéder de certains individus, qui nuit gravement à la liberté d’informer de nos confrères et condamne avec la dernière rigueur autant cette agression que toute violence d’où qu’elle vienne contre les journalistes dans l’exercice de leur métier de journaliste», lit-on dans le communiqué de l’Ujit.
Le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo, pointe cette agression. « La liberté d’expression ne saurait être embrigadée par le chauvinisme et le militantisme au risque de renvoyer le Togo à l’ère de la pensée unique», écrit le Secrétaire Général du syndicat, invitant les confrères à faire preuve de « modération » et de « prudence » en cette période électorale sensible que traverse le Togo.
Quant à l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), il recommande aux leaders des partis politiques de sensibiliser leurs militants sur la liberté d’expression et rappelle au passage que les journalistes se doivent de respecter l’éthique. « L’Observatoire Togolais des Médias (OTM) demande instamment aux responsables des formations politiques d’éduquer et de sensibiliser leurs militants sur la liberté d’expression qui veut que le journaliste ne soit pas inquiété ou un ennemi à abattre à cause de ses analyses, opinions ou critiques sur n’importe quel sujet, un leader ou parti politique », écrit l’OTM dans un communiqué.
L’ANC a fait savoir dans la foulée que : « n’importe qui peut se réclamer de l’ANC sans en être membre, militant ou sympathisant ». Elle a également démenti l’information selon laquelle le prétendu militant qui agressé les confrères journalistes est issu de la « section de l’ANC du quartier Hanoukopé ». L’ANC dit ne pas disposer pas d’une telle section dans ce quartier de Lomé.
Un commentaire
i44kdc