En Afrique, l’impact croissant des catastrophes (tempêtes, inondations, sécheresses, etc.) pèse sur les sites du patrimoine culturel mondial.
Des gestionnaires de sites du patrimoine culturel mondial en Afrique subsaharienne ont été formés récemment sur la gestion des risques de catastrophes menaçant ces sites ainsi que sur les systèmes de protection.
La formation fait partie d’un projet mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Centre international d’études pour la conservation et restauration des biens culturels (ICCROM) et l’Ecole du patrimoine africain (EPA). Intitulé « Renforcement des capacités en matière de gestion des risques et de système de protection en Afrique », ce projet est financé par les Pays-Bas, a indiqué l’UNESCO.
La formation a été dispensée en mode hybride (en ligne et en présentiel) à des gestionnaires de six sites du patrimoine culturel inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, à savoir : la Ville historique de Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), l’Île de Saint-Louis (Sénégal), les Palais royaux d’Abomey (Bénin), les Tombes des rois du Buganda à Kasubi (Ouganda), la Ville de pierre de Zanzibar (Tanzanie) et Koutammakou (Togo/Bénin). Ceux-ci se sont réunis en décembre dernier, aux Palais royaux d’Abomey (Bénin) pour la session de formation en présentiel du projet.
Afin de mieux appréhender l’articulation entre préparation, atténuation et mesures de réponse aux risques de catastrophes, les participants ont rencontré le chef des sapeurs-pompiers du département du Zou, qui abrite les Palais royaux d’Abomey. Cette rencontre a été une occasion unique d’apprendre des enseignements tirés de l’incendie qui s’est déclaré sur le site en août 2018.
Lire aussi : Renforcement du patrimoine culturel: don de materiel informatique au Togo par l’Unesco
En Afrique, l’impact croissant des catastrophes qui pèsent sur les sites du patrimoine culturel est une grande préoccupation pour les professionnels du patrimoine et les décideurs. De nature hydrologique, météorologique ou climatologique, ces catastrophes incluent les tempêtes, les inondations, les instabilités gravitaires, les températures extrêmes, les sécheresses et les incendies de forêt.
Selon l’UNESCO, l’absence de systèmes de gestion des risques et de protection exacerbe ces catastrophes, et peut aboutir à la perte du patrimoine culturel. Cette perte signifie une perte d’importantes sources de connaissances, de traditions et d’identité et l’épuisement de ressources socio-économiques nécessaires au rétablissement et au développement des sociétés.
dpa