La loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique ou African Growth and Opportunity Act (AGOA) a tenu son forum du 2 au 4 novembre à Johannesburg en Afrique du sud. Offrant un accès préférentiel des produits d’exportation provenant d’Afrique au marché américain, le Togo fait partie des pays bénéficiaires du programme AGOA. Pour le 20e « Forum commercial et économique États-Unis-Afrique subsaharienne », le Togo a été représenté par la ministre en charge du Commerce, Kayi Mivedor-Sambiani.
Accueilli il y a 7 ans par le Togo, l’AGOA a tenu son forum annuel dans la nation arc-en-ciel avec acteurs gouvernementaux et de développement. Ils sont en tout 35 pays de l’Afrique subsaharienne a bénéficié de la franchise douanière sur pas moins de 6 500 produits industriels et agricoles. Ces Etats dont le Togo, sont exonérés du payement des droits de douane. Ils exportent des produits estimés à 10 milliards de dollars en 2022 aux Etats-Unis.
Le Togo exporte notamment le beurre de karité, le cacao, le tapioca, la farine de céréales et récemment les produits vestimentaires vers le marché américain. La Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) qui a procédé à sa première exportation des vêtements ‘’Made in Togo’’ vers les États-Unis, bénéficie ainsi des facilités de cette loi. Avec la politique du gouvernement visant à attirer davantage d’investisseurs au Togo, l’AGOA est une opportunité pour ces nouveaux investisseurs d’approvisionner le marché étatsunien.
La législation de l’AGOA a contribué à la création de l’emploi et de nouvelles opportunités économiques pour les entreprises. Le volume des échanges entre le Togo et les Etats-Unis reste toutefois assez modeste. Les échanges sont dominés surtout par les Etats-Unis qui affichent un excédent commercial important avec le Togo.
Loi promulguée en mai 2000 par le Congrès des Etats-Unis d’Amérique sous la présidence Clinton, l’AGOA est un véritable atout pour les économies africaines.
Pour être éligible à cette loi, les pays doivent respecter plusieurs valeurs fondamentales notamment : l’État de droit, le respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption et la protection des droits des travailleurs… Tout récemment, le Niger, la République centrafricaine, le Gabon et l’Ouganda ont été exclus de cet accord commercial sur les droits de douanes avec les Etats-Unis.