Cette initiative est conforme à la Stratégie de l’Union africaine (UA) pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières.
L’Allemagne a lancé, avec le soutien d’autres partenaires, un « Mécanisme intégré pour la stabilité des frontières (IBSM, en anglais) en Afrique de l’Ouest », une région touchée par le terrorisme et le crime organisé.
Ce mécanisme a été lancé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a indiqué l’ambassade allemande dans ce pays, précisant que le secrétariat de l’IBSM comprend l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Bureau des Nations unies contre le terrorisme (ONUCT) et Interpol.
Le Mécanisme a pour mission d’assurer une coordination plus étroite de l’engagement des partenaires internationaux avec six États de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo), a-t-on poursuivi.
« À nos partenaires d’Afrique de l’Ouest : l’IBSM est la réponse à vos demandes légitimes d’un soutien international mieux coordonné pour renforcer les capacités de sécurité et de gestion des frontières. C’est votre mécanisme de coordination du renforcement des capacités », a déclaré le chef de la section « Réforme du secteur de la sécurité » au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, Tobias Grothe, cité par l’OIM.
Selon l’OIM, cette initiative est conforme à la Stratégie de l’Union africaine (UA) pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières (2020), qui souligne le potentiel positif des frontières en tant que vecteurs de promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, ainsi que d’amélioration et d’accélération de l’intégration grâce à une gouvernance efficace des frontières, tout en facilitant la circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre les États membres de l’UA.
Alors que l’instabilité est un thème récurrent au Sahel et en Afrique de l’Ouest, les événements violents sont devenus plus fréquents et plus meurtriers ces dernières années et leur dynamique sous-jacente est devenue de plus en plus complexe, a souligné l’OIM, ajoutant que dans ce contexte, la mise en place de l’IBSM en tant que plateforme de coordination multilatérale contribuera à renforcer la coopération entre les acteurs impliqués dans la gouvernance et la sécurité des frontières en Afrique de l’Ouest.
Les parties prenantes impliquées dans l’IBSM vont bénéficier d’un cadre structuré pour le partage d’informations et le renforcement des capacités en matière d’immigration et de gouvernance des frontières.
dpa