Etablissements scolaires, centres de formation et universités sont fermés depuis le 20 mars. La mesure prise par le gouvernement togolais pour limiter la propagation de la pandémie liée au covid-19 n’est pas sans effet. Tout comme les apprenants, les enseignants sont contraints de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Cette précaution prise par l’Etat affecte sérieusement les enseignants des établissements privés. Plusieurs sont restés sans salaire depuis le mois de mars. Inquiet, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) plaide pour des mesures d’accompagnement en leur faveur, un soutien grâce auquel les enseignants des écoles privés laïcs pourront survivre en attendant la reprise des cours.
Généralement, les droits salariaux des enseignants en milieu privé sont liés au versement des frais de scolarité par les apprenants. La fermeture des écoles a donc engendré la suspension des activités scolaires et universitaires et par conséquent, la suspension ou le non payement des salaires aux enseignants privés. Le MMLK déplore cette situation. Selon le mouvement présidé par Edoh Komi, « pour le moment, les enseignants privés sont les parents pauvres de cette crise sanitaire et l’on pourrait aisément imaginer l’abattement et la crispation dans lesquels ils s’y trouvent ».
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En vue de trouver rapidement une solution, le Mouvement Martin Luther King et 03 associations des enseignants des écoles privées et laïques ont tenu une rencontre d’échanges ce 09 mai. Les participants se sont penchés sur les conditions de vie des enseignants du secteur privé pendant la crise sanitaire. Ils prévoient mener des démarches auprès des employeurs et l’État afin de bénéficier d’un accompagnement en cette période délicate.
Au Togo, les enseignants privés jouent un rôle non-négligeable dans la formation de l’élite. Mais à cette allure, comme le constate le MMLK, « les enseignants privés ne sont pas loin de s’adonner à la mendicité ». Le Mouvement Martin Luther King lance donc un appel pressant aux employeurs de l’enseignement confessionnels et privés laïcs et à l’État. Il leur demande d’appuyer le secteur pendant ces moments de crise.
La réunion qui a eu lieu au siège du MMLK a connu la participation du Syndicat national des écoles privées (Synep-Togo), de l’Association des enseignants privés laïcs pour l’entraide et le développement (AEPLED) et du Regroupement des enseignants des écoles privées laïques du Togo (EP-Togo).
Elisée Rassan