Une délégation des organisations professionnelles de la presse togolaise a été reçue ce vendredi 8 janvier au siège de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) par le collège des membres de l’institution réuni en séance plénière, précise l’ageence « Savoir News ».
La délégation a été conduite par le président de l’Observatoire togolais des médias (OTM) Fabrice Pétchézi. Cette délégation est allée s’enquérir des démarches menées par la HAAC et implorer la clémence de l’instance de régulation des médias qui a saisi le Président du Tribunal de Première Instance de Lomé d’une requête aux fins de retrait du récépissé de l’hebdomadaire L’Indépendant Express.
Pour le président de l’OTM « En faisant cette démarche, nous ne venons pas justifier ce que notre confrère a fait. Nous sommes solidaires mais nous ne l’accompagnons pas dans ce qui a été fait. Nous sommes venus tout simplement pour demander pardon à la HAAC pour voir s’il y a possibilité d’assouplir un peu la sanction qui, à notre sens, s’explique eu égard à toutes les explications reçues dans cette affaire ».
Il ajoute que « Nous avons été édifiés sur toutes les démarches qui ont été entreprises pour sa libération, je crois que c’était le plus important. Et donc nous avons compris que la HAAC est dans une posture de défendre la presse et elle l’a fait. Nous comprenons qu’elle n’est pas là pour accompagner tout le monde dans les dérives mais nous estimons aussi que même le plus grand criminel au monde peut demander pardon ».
C’est la publication le 29 décembre 2020 par L’Indépendant Express d’un article portant sur le vol de cuillères dorées impliquant deux femmes ministres qui est à l’origine de tout. La HAAC avait dû intervenir d’urgence auprès des autorités judiciaires en charge de ce dossier pour obtenir la mise en liberté du Directeur de publication, M. Carlos Kétohou.
Dans la foulée, l’autorité de régulation des médias avait invité ce dernier à échanger sur le contenu de l’article en question.
Considérant que le journal s’est rendu coupable de manquements professionnels et prenant en compte la gravité des allégations, la HAAC avait décidé de saisir le Président du Tribunal de Première Instance de Lomé aux fins de retrait du récépissé qu’elle avait délivré à l’hebdomadaire le 14 mars 2007 sans préjudice de la cessation de parution du journal sous toutes les formes.
Le confrère rapporte que le monde des médias est dans l’attente du jugement que va rendre le Tribunal. Car selon lui depuis, cette décision de la HAAC concentre les discussions dans le landerneau médiatique, d’où la démarche de ces organisations de presse.
La délégation qui a fait le déplacement du siège de la HAAC est composée, outre l’OTM, du Conseil national des patrons de presse (CONAPP), de l’Union des radios et télévisions libres (URATEL) et de l’Association togolaise des organes de presse privée en ligne (ATOPPEL).
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