Le candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) est convaincu qu’il mène le bon combat depuis les résultats de l’élection présidentielle 2020. Résultats qu’il juge incohérents et illégitimes. Dans la foulée, l’ancien président de l’Assemblée nationale s’est autoproclamé et condamne avec véhémence ce qu’il appelle un hold-up électoral. Ces agissements ont emmené le procureur de la République à formuler une demande de levée d’immunité parlementaire du député à l’attention de la présidente de l’Assemblée nationale. Mercredi 11 mars, alors même que le représentant d’Agbéyomé était en train d’être auditionné devant la commission spéciale créée à cette occasion, un déploiement militaire a été effectué autour de sa maison. Mais à l’heure actuelle, il n’en est plus rien, informe son directeur de la communication, Max Savi Carmel. Le blocus a été levé.
« La maison d’Agbéyomé Kodjo qui était encerclée depuis hier est enfin libérée. Le blocus militaire de près de 200 éléments vient d’être levé. Nos remerciements vont aux Américains et Allemands qui n’ont pas croisé les bras. Merci à la diplomatie de proximité et de discrétion du Saint Siège. Le combat continue pour la vérité des urnes. Restons vigilants » peut-on lire dans la note.
Et la levée d’immunité ?
La contestation électorale étalée par Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo l’a exposé à d’éventuelles sanctions de l’Assemblée nationale dont la plus importante pourrait être la levée d’immunité parlementaire. A l’état actuel des choses, le principal intéressé rejette les chefs d’accusation retenus contre lui par le procureur de la République. « Pour la levée de l’immunité parlementaire, la loi dit que les accusations doivent être sérieuses et graves ou portant sur un délit bien plus sérieux », a expliqué Agbéyomé.
Les parlementaires togolais étaient convoqués pour une plénière ce jeudi 12 mars à 08h30. Mais aux dernières nouvelles, la séance est reportée à demain matin à la même heure au siège de l’Assemblée nationale.