Le gouvernement togolais est en train d’élaborer, avec l’appui de la Banque mondiale, le Projet Régional Corridor Economique Lomé-Ouagadougou-Niamey (LON). Le présent projet s’inscrit dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025 qui a, notamment pour ambitions de positionner le Togo comme un hub important des services de transport en Afrique de l’Ouest.
Le Projet LON sera exécuté dans les régions Maritime, des Plateaux, Centrale, de la Kara, et des Savanes tout au long du Corridor routier de la Route Nationale n°1 (RN1) jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso. Il financera les travaux du sous-projet de réhabilitation et de renforcement de la RN1 sur le tronçon Aouda-Kara (110 km) en passant par Sokodé note le confrère de L’Union pour la Patrie, N°1452 du 29 Juin 2021.
Selon le gouvernement, « ces travaux de réhabilitation et de renforcement de ce tronçon de la nationale N°1 auront des impacts sociaux négatifs en termes de perturbation de certaines activités économiques qui se déroulent dans l’emprise de la voie, la perte de biens et d’actifs socioéconomiques pour les riverains et/ ou les occupants des sites de travaux. Les infrastructures à usage commercial, les champs, les plantations, et les divers aménagements situés dans les emprises seront affectés (l’emprise des travaux dans laquelle les recensements ont été faits est de 15 m de part et d’autre de l’axe médian de la route existante) ».
Les autres risques sociaux que les activités pourront engendrer sont: les risques d’Exploitation et d’Abus Sexuels (EAS) des bénéficiaires par les employés du Projet, ainsi que les cas de Harcèlement Sexuel (HS) du personnel du Projet par d’autre personnel du Projet. Les risques d’EAS/HS pourraient être augmentés par les activités de réinstallation (par exemple les demandes des faveurs sexuelles en échange des compensations) si des mesures d’atténuation des risques ne sont pas prises; les risques sur la santé et la sécurité des communautés et des travailleurs; les risques de violence basée sur le genre et de violence contre les enfants.
Selon le confrère Aouda-Kara, prolongé jusqu’à Sarakawa, est de la même facture et de la même priorité du gouvernement que Lomé Kpalimé en court, ainsi que Avépozo-Aného en cours également. Il vient compléter Blitta-Aouda sur 48 km, qui était venu prolonger Atakpamé-Blitta sur 102 km. Toujours sur la Nationale 1. Au second trimestre 2020, il était question de solutionner la réinstallation des riverains potentiellement susceptibles d’être affectés par les travaux prévus sur cette tranche de la Nationale 1. Officiellement, ils sont aujourd’hui un total de 1 796 personnes affectées par le projet pour 2 028 biens impactés, après étude.
Le gouvernement a élaboré un Plan d’action de réinstallation (PAR) afin de « minimiser dans la mesure du possible la réinstallation involontaire en étudiant toutes les alternatives possibles dans le cadre des travaux de réhabilitation et de renforcement de la route nationale n°1 (RN1) sur le tronçon Aouda-Kara». Les objectifs spécifiques visés par le PAR sont les suivants: éviter, minimiser dans la mesure du possible la réinstallation involontaire dans le cadre des travaux d’aménagement de la route Aouda-Kara en étudiant toutes les alternatives viables dans la conception de ce sous-projet ; dans le cas où la réinstallation est inévitable, mettre en œuvre les mesures de mitigation appropriées pour la gestion efficace des impacts négatifs ; s’assurer que toutes les personnes et les biens affectés par les travaux d’aménagement du tronçon Aouda-Kara soient recensés et que les biens affectés soient convenablement évalués.
Le confrère rappelle que l’objectif de développement du projet de Corridor économique Lomé Ouagadougou Niamey est d’améliorer la connectivité régionale et les infrastructures socio-économiques communautaires le long du corridor entre le Togo, le Burkina Faso et le Niger.
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