En prélude à la Cop 26 sur le climat, des travaux préparatoires étaient en cours depuis plusieurs semaines. Et l’on note malheureusement des dissentions entre les pays développés et les pays en développement. Elles portent sur les marchés du carbone et les financements du climat. Cela augure-t-il de bons lendemains pour la grande messe qui aura lieu à Glasgow en Ecosse (Royaume-Uni) du 31 octobre au 12 novembre 2021 ?
C’étaient les premières négociations climatiques après un an et demi d’interruption du fait de la pandémie de Covid-19. La première fois que les pays se retrouvaient depuis l’échec de la COP25 de Madrid, en décembre 2019. Le jeudi 17 juin 2021, les délégués de 197 Etats ont achevé trois semaines de discussions pour préparer la COP26, qui s’annonce comme la plus importante depuis l’Accord de Paris, scellé lors de la COP21, fin 2015.
Malgré l’urgence climatique qui s’aggrave, les délégués n’ont pas réussi à trouver de consensus, sur fond de tensions accrues entre pays développés et pays en développement sur la question des financements climat.
Ces discussions, qui ne se tiennent pas en présence de ministres, n’ont pas vocation à trancher les sujets, mais à avancer sur les points techniques et à préparer le travail politique de la COP. Les délégués n’y sont pas suffisamment parvenus, et les négociations n’ont débouché que sur des notes informelles.
« Le rythme était lent, les pays ont avant tout répété leurs positions. Il y a eu très peu d’avancées sur des compromis. A moins de cinq mois de la COP26, on rentre désormais dans une zone tendue », observe Aurore Mathieu, responsable des politiques internationales au Réseau Action Climat.
Les délégués n’ont enregistré que peu, voire pas de progrès sur les trois principaux sujets à l’ordre du jour qui permettront de finaliser la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec.
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