Les fake news ou les fausses informations font aujourd’hui quasiment partie de notre quotidien. Beaucoup de personnes publient ou partagent des informations sous le couvert de « lu ailleurs » ou « qui confirme ? ». Une façon pour eux de décliner leur responsabilité. Cette manière de procéder ne les met toutefois pas à l’abri des déboires judiciaires.
Les fausses informations constituent un danger pour la paix sociale. Les fake news mettent le public dans une confusion totale. Par exemple en début de semaine, une information supposée publiée par le site français France info, annonçait que le coronavirus (Covid-19) avait franchi les frontières togolaises et que l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) était mis en quarantaine.
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Une telle information qui s’est révélé être un fake new, pouvait avoir des retombées énormes notamment sur le plan économique. Cela pouvait emmener plusieurs compagnies aériennes et des voyageurs à boycotter la destination Togo. Alors, les fausses informations sont à combattre avec la dernière rigueur. Les jeunes en particulier qui sont aujourd’hui les plus grands utilisateurs des réseaux sociaux et autres technologies de l’information et de la communication, doivent faire attention aux informations qu’ils ont l’habitude de partager. Selon Noël Tadégnon, journaliste multimedia et formateur, cette habitude à partager toutes les informations qui circulent peut faire tomber les auteurs sous le coup de la loi.
Selon le spécialiste du web, même en tant que journaliste, lorsque l’on partage une fausse information sur les réseaux sociaux, c’est le code pénal qui va s’appliquer. L’on sait en effet que les médias traditionnels sont protégés par la dépénalisation du code de la presse. Mais, cela ne concerne pas les réseaux sociaux sur lesquels le journaliste ne bénéficie pas de cette protection.
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Le journaliste tout comme les autres utilisateurs des réseaux sociaux doivent donc faire attention au « mimè tcha tcha tcha » (partager rapidement), en doutant de toute information qui se présente et en prenant les dispositions nécessaires pour vérifier. Y ajouter « lu ailleurs » ou « qui confirme ? » avant de partager ne vous protège pas.