Dans les rues de Tsévié comme sur les collines d’Atakpamé, les tas d’ordures qui décoraient autrefois les carrefours disparaissent progressivement, remplacés par une organisation plus rigoureuse. Grâce au projet Gedec, les 5 chefs-lieux de région voient leur salubrité se transformer, preuve qu’une gestion structurée des déchets peut modifier en profondeur le quotidien urbain. Ce 4 décembre, les différents acteurs du comité de pilotage nᵒ 3 de ce projet se sont retrouvés à Lomé.
Le projet Gedec vient accompagner les 5 communes, chefs-lieux des régions du Togo dans la mise en place des filières de gestion des déchets au niveau des communes ». Il s’agit notamment de Tsévié (commune Zio 1), Atakpamé (Ogou 1), Sokodé (Tchaoudjo 1), Kara
(Kozah 1), Dapaong (Tône 1). Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France, ce projet vise donc la construction de filières locales d’assainissement. « Désormais, ces communes ont des compétences propres pour la gestion des déchets », a rappelé Silva Favret, faisant fonction de cheffe de Coopération à la Délégation de l’Union européenne au Togo.
Depuis 2015, de lourds investissements ont été engagés pour doter ces territoires de centres de regroupement, de sites d’enfouissement et d’équipements de collecte. « C’était des gros investissements », a ajouté Silva Favret.

Aujourd’hui, Gedec ne bâtit plus seulement des infrastructures. Il favorise une culture d’assainissement et ancre des compétences. « C’est une transformation locale qui est en train de se mettre en œuvre », insiste l’Union européenne. La responsabilité de cette transformation est désormais portée par les communes depuis la décentralisation.

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Les diagnostics territoriaux réalisés ont permis de révéler les spécificités de chaque ville. À partir de là, des plans de gestion des déchets ont été rédigés et validés. « Ils sont vraiment en phase de démarrage », souligne la Délégation européenne. Désormais, la priorité est de structurer la collecte, garantir le transfert vers les centres techniques, renforcer les règles encadrant les boues de vidange et assurer le financement durable du service.

Pour le gouvernement togolais, l’on ne peut améliorer durablement les conditions de vie des populations sans une action vigoureuse en matière d’assainissement, « Conscient de l’importance de cet enjeu national, le gouvernement togolais a fait du secteur
déchets une priorité », a précisé Esso Koudjoou, secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale.

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Ce Copil (Comité de pilotage) 3 est un jalon décisif. Il est une étape où chaque commune doit prendre le relais, où l’Europe accompagne sans se substituer. Une période charnière où la gestion des déchets devient, enfin, un levier de développement local durable.
