Dans son discours sur l’état de la nation, ce mardi 2 décembre, Faure Gnassingbé a surpris l’hémicycle en annonçant une possible grâce présidentielle ciblée. Une décision rare, mûrement pensée, qui pourrait permettre à des détenus vulnérables de retrouver la liberté dans les prochains mois.
Le président du Conseil a évoqué cette mesure exceptionnelle visant certains détenus. Une initiative qui, selon ses mots, rappelle qu’« une société forte ne se construit ni dans la faiblesse ni dans la vengeance, elle se construit dans l’équilibre entre justice, humanité et responsabilité ».
Le ministre de la Justice devra désormais proposer des mesures ciblant les détenus purgeant une longue détention, ceux qui ont commis des délits mineurs ou les détenus âgés, en fin de peine ou gravement malades. L’objectif est de préserver la dignité humaine et offrir une chance réelle de réinsertion sociale.
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Mais la ligne rouge demeure infranchissable. Cette mesure ne concernera ni les crimes de sang, ni les atteintes graves à l’intégrité physique, ni les infractions d’une gravité extrême. Le président entend ainsi éviter toute confusion entre compassion et impunité.
Cette décision s’inscrit dans la modernisation en cours du système judiciaire togolais et dans la lutte affirmée contre la corruption. Le chef de l’Exécutif insiste sur la transparence, l’accès aux droits et la nécessité de traiter chaque Togolais avec équité, quel que soit son parcours.
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Attendue comme un signe de bonne volonté, cette initiative pourrait alléger les établissements pénitentiaires et renforcer les efforts de réinsertion. Un geste qui entend réconcilier justice et humanité, sans jamais affaiblir la fermeté de l’État.
