Fixant le cadre d’usage des deniers publics en une année, la loi de finances est un document technique qui décide des priorités d’un pays. Pour parvenir à son adoption, ce lundi 24 novembre, à l’Assemblée nationale, l’étude en commission du projet de loi de finances 2026 a débuté.
Les travaux ont été lancés par le président de l’Assemblée nationale, Komi Sélom Klassou. L’enjeu est d’offrir au pays un budget équilibré et représentatif des priorités. Il n’a pas manqué de rappeler que « l’examen du projet de loi de finances gestion 2026 n’est pas qu’un simple exercice budgétaire dont l’objectif serait de voter des chiffres. C’est l’expression concrète de la vision d’un Togo résilient, solidaire et tourné vers l’avenir ».
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Des mots qui résonnent dans un contexte international tendu. « Malgré une conjoncture mondiale marquée par les incertitudes (…) notre pays continue de se distinguer par sa capacité à résister aux chocs », a-t-il ajouté, saluant les efforts déployés pour maintenir le cap.

Un budget en hausse, symbole d’ambition
Fixé à 2 740,5 milliards de FCFA, le budget 2026 affiche une progression notable de 14,4 % par rapport à 2025. Cette dynamique est saluée par Mawussi Djossou Semodji, président de la Commission des Finances.
Pour lui, cette hausse est le reflet d’une résilience tangible. Le Togo a en effet réussi à maintenir un solde budgétaire de 3 % en 2025, une performance que les élus comptent bien reconduire. Et il insiste : « Le taux d’inflation est à deux chiffres dans certains pays. Mais au Togo, nous avons pu maintenir ce taux au niveau de la norme communautaire de l’Uemoa ».
Les secteurs sociaux en première ligne
Près de 49 % des ressources seront orientées vers les secteurs sociaux : éducation, santé et eau potable. Une priorité assumée, qui témoigne de la volonté d’un développement inclusif. Les infrastructures et les investissements structurants complètent ce cap stratégique.

Le ministre des Finances, Essowè Georges Barcola, a précisé la philosophie générale du texte : « Le projet qui vous a été transmis (…) se caractérise par trois éléments essentiels : la mobilisation accrue des ressources internes, la rationalisation des dépenses, et un budget de transition ».
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Un budget de transition, car le premier trimestre 2026 sera dédié à l’achèvement des projets inscrits dans la Feuille de route gouvernementale.

Dans les couloirs du Parlement, un mot revient : rigueur. Les députés entament une étude minutieuse, conscients que derrière les chiffres, c’est la vie quotidienne des citoyens qui se joue.
