Entre les fauteuils majestueux et les drapeaux croisés, un dialogue s’est ouvert entre le Togo et la Russie : celui d’un continent qui veut être entendu et d’une puissance qui souhaite peser. La visite d’État du président du Conseil, Faure Gnassingbé, en Russie, hier 18 novembre 2025, s’inscrit dans un moment clé pour l’Afrique de l’Ouest. Une séquence où chaque geste diplomatique compte, où chaque mot porte.
Sur son compte X, le dirigeant togolais a salué « l’accueil chaleureux » de Vladimir Poutine, évoquant « des échanges francs, respectueux et très constructifs ». Dans un contexte global sous tension, cette rencontre apparaît comme un signal : celui d’une Afrique qui entend affirmer ses choix.
Faure Gnassingbé (à droite) et Vladimir Poutine (à gauche)
Le Togo revendique une diplomatie d’équilibre. Une ligne claire, simple : dialoguer avec tous, sans s’enfermer. Faure Gnassingbé le rappelle : « Notre seule ligne d’alignement, c’est l’alignement sur la paix, la sécurité des populations et la souveraineté africaine ». Des mots qui disent tout.
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À Moscou, les sujets prioritaires sont connus : la sécurité au Sahel, la stabilité du Golfe de Guinée et la lutte contre les trafics. « Le Sahel est la nouvelle frontière de la sécurité mondiale », a-t-il prévenu. Le message est posé : l’urgence n’est plus locale, elle est globale.
Rencontre des deux délégations
Le dossier économique s’ajoute à cet agenda stratégique. Fertilisants, usine d’engrais, coopération technologique : autant de chantiers où le Togo cherche des partenariats solides et réalistes, « orientés vers les résultats ».
