Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Durabilité urbaine : le CERViDA-DOUNEDON lance son premier colloque scientifique à Lomé

Dans un continent où l’on voit chaque jour naître de nouvelles rues, de nouveaux quartiers, le besoin de villes plus résilientes n’a jamais été aussi pressant. Ce mardi 18 novembre à Lomé, face à un parterre d’universitaires,  le 1er colloque scientifique international du CERViDA-DOUNEDON s’est ouvert comme un espace où chercheurs, décideurs et praticiens tentent, ensemble, de tracer les lignes d’un avenir urbain durable pour l’Afrique.

À l’Université de Lomé, c’est une réflexion collective sur le destin des villes africaines qui prend forme. Elle repose sur le thème :  » Durabilité urbaine : quels rôles pour les universités africaines ? »

« À l’heure où les enjeux de durabilité urbaine se posent avec acuité, repenser la ville africaine est plus qu’un impératif », déclare la Professeure Koko Houedakor, présidente du comité d’organisation. Elle rappelle la philosophie du Centre, où le concept ewé de « Dounégnon » que la ville soit durable s’impose comme fil conducteur. L’objectif est de croiser savoirs et disciplines pour comprendre des défis systémiques et co-construire des solutions adaptées aux réalités locales.

La vitalité du rendez-vous se mesure en chiffres : « une cinquantaine de communications programmées », des participants venus de six pays, plusieurs conférences et panels, notamment sur l’innovation, le réseautage ou encore « la gouvernance de l’eau en milieu urbain ». Une effervescence qui témoigne, selon elle, d’une « mobilisation accrue des universitaires africains » face à la complexité des transformations urbaines.

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Le Professeur Coffi Aholou, directeur du CERViDA-DOUNEDON, inscrit cette rencontre dans une continuité scientifique assumée. Face à « l’urbanisation inarrêtable » et à l’accumulation de défis, notamment la planification, l’eau potable, l’énergie, le changement climatique et la mobilité, il rappelle le rôle des universités : produire le savoir, former les nouveaux acteurs de la durabilité et accompagner les politiques publiques. Le Centre peut déjà se prévaloir de « plus de 150 articles scientifiques » publiés en 5 ans, illustrant une recherche ancrée, interdisciplinaire, et surtout pensée par et pour l’Afrique.

Le message est partagé par le Professeur Kafui Kpegba, pour qui repenser « nos façons de consommer, construire, d’habiter, de produire dans les villes » devient urgent face à l’ambition d’un développement résilient. L’Université de Lomé, dit-il, s’affirme comme un acteur clé de cette transformation.

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Le gouvernement togolais, par la voix du ministre délégué Gado Tchangbédji, réaffirme son soutien. Les mutations urbaines exigent une « réponse concertée, collective, innovante et scientifiquement fondée ». Et les universités, rappelle-t-il, sont au cœur des politiques publiques visant à bâtir des cités plus inclusives, résilientes et respectueuses de l’environnement.

Au terme de cette rencontre, une conviction s’impose : l’Afrique ne manque ni d’idées ni d’expertise, mais d’espaces où elles se rencontrent et s’amplifient. En rassemblant ces voix venues d’horizons multiples, le CERViDA-DOUNEDON ouvre un chantier continental. Celui d’un urbanisme africain qui s’invente par la connaissance, se renforce par la coopération et se construit, pierre après pierre, par la volonté de rendre chaque ville plus vivable, plus résiliente et plus humaine.

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