Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Togo : un plan stratégique pour sécuriser durablement le secteur des petits ruminants

Dans les plaines togolaises, chaque chèvre, chaque mouton porte une part de l’économie rurale. En adoptant, ce 17 novembre à Lomé, un plan stratégique ambitieux contre la peste des petits ruminants (PPR), le Togo choisit de protéger bien plus qu’un cheptel : il sécurise l’avenir de milliers de familles et d’une filière essentielle à la stabilité économique du pays.

La PPR, rappelle le document, « est une maladie dévastatrice des cheptels ovins et caprins, qui entraîne de lourdes pertes économiques ». Dans un pays où l’élevage reste le pilier financier de milliers de ménages, la moindre épidémie peut ruiner des années d’efforts. En 2024, le Togo comptait 2,24 millions d’ovins et 6,36 millions de caprins répartis sur tout le territoire : des chiffres qui témoignent du poids économique et social de cette filière.

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Le nouveau plan apporte une réponse structurée, pensée pour durer. Il vise à « harmoniser les actions » et à renforcer la surveillance, mais surtout à professionnaliser davantage l’écosystème. La mise en œuvre prévoit le renforcement des capacités des services vétérinaires, élément clé pour diagnostiquer plus vite et intervenir plus tôt. La vaccination systématique des troupeaux représente, elle, un véritable bouclier collectif contre les flambées de PPR, souvent imprévisibles et destructrices. Quant au système d’alerte rapide, il promet une réactivité inédite, permettant d’anticiper plutôt que de subir.

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Pour les éleveurs, c’est une assurance de stabilité. En sécurisant la santé des troupeaux, le pays protège aussi les revenus, les investissements et, au-delà, le tissu économique rural. « Grâce à ce plan, nous espérons prévenir efficacement sa propagation et protéger durablement les moyens de subsistance des communautés rurales », souligne Dr Damitoti Yempabou.

Au-delà d’un simple document technique, ce plan stratégique marque une volonté : faire de l’élevage un secteur résilient, mieux organisé et mieux armé face aux menaces sanitaires. Un pas essentiel vers une croissance agricole plus robuste et inclusive.

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