Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Togo / Elevage : les aliments pour bétail et volaille bientôt exonérés de taxes

Le gouvernement togolais a récemment fait un pas significatif en faveur du secteur de l’élevage. À partir de 2026, la provenderie (aliments destinés au bétail et à la volaille) bénéficiera d’une exonération totale des taxes à l’importation. Cette mesure, annoncée par l’exécutif, est incluse dans le projet de loi de finances adopté en fin de semaine dernière en Conseil des ministres.

Son entrée en vigueur est conditionnée par l’approbation de l’Assemblée nationale et du Sénat.

L’objectif principal de cette nouvelle disposition est d’accélérer la production carnée locale. La provenderie représente historiquement l’un des principaux postes de dépenses des éleveurs. En réduisant le coût de ces intrants importés, le gouvernement espère améliorer considérablement la compétitivité des filières animales nationales.

Concrètement, cet allègement fiscal permettra aux acteurs du secteur d’accéder à des matières premières et des aliments composés à des prix plus abordables. Ces acteurs pourront ainsi améliorer leurs marges, stabiliser leurs activités face à la volatilité des coûts sur le marché international et, enfin renforcer l’autosuffisance et la sécurité alimentaire au Togo.

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L’exonération devrait logiquement entraîner une stimulation de la production nationale de viande, d’œufs et de volaille. À terme, cette hausse de l’offre locale est censée se traduire par une baisse des prix pour les consommateurs. Elle contribue également à l’ambition nationale de réduire la dépendance aux importations coûteuses de volailles congelées et d’autres produits carnés, s’alignant ainsi sur la stratégie de promotion du « consommer local ».

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Dans la continuité des efforts de soutien

Cette initiative n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans la continuité des actions menées ces dernières années pour encourager les producteurs.

En février 2025, un arrêté du ministère des Ressources halieutiques et animales a réactivé l’obligation pour les importateurs de poissons, de viandes de volaille et de leurs dérivés d’acheter au moins dix pour cent (10 %) de leurs volumes demandés en produits locaux pour obtenir leur autorisation d’importation. Le gouvernement multiplie également les programmes de formation et d’appui technique pour l’amélioration des techniques d’élevage et la professionnalisation des acteurs du secteur. De manière plus large, l’accent est mis sur l’augmentation de la production des céréales locales (maïs, sorgho, etc.) qui constituent la base de la fabrication des provendes, réduisant ainsi la dépendance aux ingrédients étrangers.

L’adoption de cette loi par les parlementaires est très attendue par les éleveurs, qui y voient un signal fort de l’engagement de l’État en faveur d’un secteur stratégique pour l’économie nationale.

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