Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) tient, les 16 et 17 janvier 2025, son 4ᵉ congrès statutaire à la maison de la santé. Lancé ce 16 janvier, le congrès est placé sous le thème syndicalisation et développement, cet événement a marqué les 20 ans d’existence du SYNPHOT, tout en offrant un espace de réflexion pour réinventer le syndicalisme et envisager de nouvelles approches pour améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé.
La cérémonie d’ouverture, marquée par une minute de silence en mémoire des membres décédés du syndicat, a également été rythmée par l’hymne national et l’hymne du SYNPHOT. Dans son discours inaugural, Nadou Lawson, représentante de la Synergie des travailleurs du Togo STT, a salué les efforts du SYNPHOT dans l’amélioration des conditions de travail et son rôle prépondérant dans le paysage syndical togolais. Elle a notamment insisté sur l’importance d’un syndicalisme « scientifique et ancré dans des données concrètes ». Elle a rappelé que les syndicats doivent évoluer pour s’adapter aux défis du développement. Selon elle, un syndicalisme moderne doit proposer des solutions basées sur des recherches approfondies et des analyses économiques, tout en restant fidèle à ses missions initiales : défendre les droits des travailleurs et promouvoir l’équité sociale.
20 ans d’engagement pour le secteur de la santé
Ce 4ᵉ congrès a également été l’occasion de célébrer les 20 ans d’existence du SYNPHOT. Dr Gilbert Tsolenyanu, secrétaire général du syndicat, a retracé les nombreuses réalisations obtenues au cours des deux dernières décennies. Parmi elles figurent l’amélioration significative des rémunérations dans le secteur de la santé, la revalorisation des primes de risque et de contagion, ainsi que des conditions de travail mieux adaptées aux réalités du domaine hospitalier.
Lire aussi : Togo : le médicament Synphot contre le mauvais accueil dans les hôpitaux
Tsolenyanu a également plaidé pour la création d’une fonction publique hospitalière, estimant qu’il est essentiel de disposer d’une grille salariale propre au secteur de la santé, qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Réinventer le syndicalisme pour un développement harmonieux
Le thème « Syndicalisation et développement » a été au cœur des débats de ce congrès. Il a permis d’explorer comment le syndicalisme peut aller au-delà des revendications traditionnelles pour devenir un véritable levier de développement durable. Selon les différents intervenants, le syndicalisme doit évoluer pour : renforcer la solidarité et l’engagement des travailleurs, s’attaquer aux mauvaises pratiques dans le secteur, telles que la corruption ou les ventes illicites de médicaments, adopter une posture collaborative avec les partenaires sociaux et le gouvernement.
Charlotte Kalabani, membre du SYNPHOT, a également évoqué la nécessité d’élaborer une nouvelle feuille de route pour le syndicat, en insistant sur l’importance d’un syndicalisme « réel et non virtuel ».
Reconnaissance et remise de distinctions
Lors de ce congrès, plusieurs personnalités ont été honorées pour leur engagement syndical. Le professeur David Dosseh a été nommé président honoraire du SYNPHOT, tandis que d’autres membres ont reçu des certificats de reconnaissance et de mérite.
Le SYNPHOT, fidèle à son engagement pour la justice sociale, a rappelé sa détermination à poursuivre son combat pour un système de santé plus équitable et performant, au bénéfice de tous les Togolais.
Des perspectives claires pour l’avenir
le SYNPHOT s’est fixé des priorités ambitieuses pour les prochaines années : lutter pour une réforme hospitalière et une rémunération plus juste dans le secteur de la santé, assainir en profondeur les pratiques dans les hôpitaux, continuer à œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail et la justice sociale.
Ce 4ᵉ congrès statutaire du SYNPHOT a réaffirmé la nécessité d’un syndicalisme engagé et évolutif, capable de relever les défis du développement tout en restant fidèle à sa mission première : défendre les droits des travailleurs.