Une prise de température suivie d’une piqure anti-rabique, tour à tour des dizaines de chiens se sont fait vacciner. Emmenés de différents recoins d’Adétikopé, quartier au Nord-Ouest de Lomé, ces chiens ont été vaccinés contre la rage et leurs propriétaires sensibilisés sur la maladie. Cette séance de vaccination et de sensibilisation s’est tenue dans ledit quartier, ce samedi 05 octobre 2024. Elle a été organisée par l’Ordre national des médecins vétérinaires du Togo (ONMVT) dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la rage.
Célébrée les 28 septembre de chaque année, la Journée mondiale de lutte contre la rage a été célébrée en différé au Togo. Pour marquer l’évenement, l’Ordre national des médecins vétérinaires du Togo (ONVT) a tenu deux activités essentielles. La première a été de sensibiliser les propriétaires d’animaux de compagnie sur la maladie de la rage et de les inciter à les vacciner. Cette sensibilisation est couplée à une campagne de vaccination. Il s’agit ainsi donc de vacciner gratuitement les chiens sur toute l’étendue du territoire national. C’est dans ce sillage, que la présente vaccination se tient à Lomé, plus précisément dans le quartier Adétikopé. A la fin de la vaccination, chaque propriétaire repart avec le carnet de vaccination de son chien et des déparasitant en vue de favoriser une meilleure santé aux chiens.
« Nous célébrons cette Journée aujourd’hui en différé pour rappeler à la population de faire vacciner leurs animaux de compagnie, tout ce qui est chien, chat et singes. C’est véritablement important si nous voulons éliminer la rage. Comme vous le savez, la rage est une maladie grave. Une fois que vous êtes contaminé et que vous commencez par faire la maladie, vous allez mourir, il n’y a pas de traitement. Mais, on peut prévenir en amont en vaccinant les animaux qui peuvent porter cette maladie. Donc, c’est ce qui explique aujourd’hui cette célébration de la Journée mondiale de lutte contre la rage par la vaccination gratuite en masse des animaux de compagnie », a déclaré le président de l’ONMVT, Dr Kossi Mabalo.
Deuxièmement, cette célébration a été également l’occasion pour l’ONMVT de faire son Assemblée générale ordinaire. Tenue, ce vendredi 04 octobre à Lomé, cette Assemblée a permis aux participants venus de tout le territoire d’échanger sur la problématique des médicaments vétérinaires de qualité au service d’une ‘’seule santé’’. Cette rencontre a donc permis aux médecins vétérinaires d’échanger sur l’usage des médicaments homologués dans l’espace Uemoa. Pour le ministre en charge des Ressources halieutiques, le général Yark Damehame, présent lors de l’ouverture de cette Assemblée, « les médicaments vétérinaires jouent un rôle fondamental dans le maintien de la santé animale mais leur impact doivent être au-delà. Ils sont au cœur du concept, ‘’une seule santé’’, il reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale ».
Face aux défis auquel est confronté le secteur, les médecins vétérinaires ont également abordé d’autres sujets, notamment l’actualisation du code régissant le métier de vétérinaire au Togo. « Nous avons discuté sur l’actualisation de notre code de déontologie et nous avons également pensé à l’harmonisation des prestations vétérinaires et des médicaments », a-t-il indiqué. Un peu moins d’une centaine au Togo, les médecins vétérinaires sont appuyés dans l’exercice de la prise en charge médicale des animaux par des para-professionnels. Mais des défis persistent dans la collaboration entre les deux acteurs en vue d’une bonne couverture nationale. « Nous avons pensé à la structuration des para-professionnels vétérinaires qui sont donc des alliés incontournables des docteurs vétérinaires. Donc, nous allons voir comment nous allons travailler ensemble pour le maillage du pays et pour faire le travail correctement », a ajouté Dr Kossi Mabalo.
« Le gouvernement, à travers mon ministère sera aux côtés des services techniques du département et de l’Ordre pour mettre en place ce qu’il faut pour respecter les dispositions légales de la profession vétérinaire et veiller à ce que les médicaments vétérinaires disponibles sur le marché répondent aux normes et qu’ils soient entre les mains des ayants-droits », a précisé le Gal Yark Damehame.
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