Plusieurs activités musicales et culturelles traditionnelles, une exposition, des discussions et séminaires ainsi que des interventions sur les étapes clés de la Banque africaine de développement (BAD) et son impact sur le développement économique de l’Afrique depuis sa création ont marqué à Abidjan la célébration des 60 ans d’existence de la banque panafricaine.
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a indiqué mardi qu’en six décennies, la BAD est devenue un “acteur incontournable” du développement en Afrique et une “référence” en matière de développement et de financement des projets transformateurs des économies africaines.
“Aujourd’hui, la performance de la BAD suscite un sentiment de fierté et d’espoir, notamment en matière de transparence et de gouvernance où elle a été reconnue comme l’institution la plus transparente parmi 50 institutions de développement”, a souligné le président Ouattara tout en mettant en avant la “note de crédit AAA” de la BAD et sa désignation en 2021 comme la “meilleure institution financière multilatérale au monde”.
Le chef de l’Etat ivoirien a appelé la BAD à “faire plus d’efforts” en matière de paix et de démocratie et surtout dans les domaines du climat et de l’agriculture pour endiguer les graves inondations, les nombreuses pertes agricoles et la faim dans plusieurs pays africains.
“Hier comme aujourd’hui, vous faites partie de la transformation de l’Afrique, pour chaque projet, c’est l’entièreté de l’écosystème de la Banque qui apporte sa contribution”, a lancé le président de la BAD, Akinwumi. Adesina, à son personnel.
Au cours des 60 dernières années, a-t-il ajouté, les différents types de personnel ont pu porter un « véritable changement » au continent. “Notre travail au cours des huit dernières années a transformé la vie de 400 millions de personnes et je voudrais vous remercier pour votre travail extraordinaire”, a encore dit le président de la BAD, passant en revue les acquis et actions de son institution.
Il a particulièrement insisté sur les “High 5”, les priorités opérationnelles du Groupe de la BAD, à savoir nourrir l’Afrique, éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique. M. Adesina a, en outre, passé en revue les acquis importants et actions de la BAD depuis sa création à ce jour, les défis auxquels elle a fait face et a dégagé des perspectives. La Côte d’Ivoire, pays hôte de la BAD, a vu son développement considérablement accéléré grâce à l’appui de l’institution financière panafricaine qui est passée de 460 millions de dollars américains en 2015 à 3,3 milliards de dollars américains en 2023, selon lui.
À la fin juillet 2024, le portefeuille actif du Groupe de la BAD en Côte d’Ivoire comprenait 40 opérations totalisant des engagements d’environ trois milliards de dollars américains. Le pays se prépare à accueillir en mai prochain les assemblées annuelles de la BAD qui seront l’occasion de réexaminer les stratégies et politiques de développement en cours mais aussi de choisir un nouveau président de l’institution.
A ce jour, 81 pays membres ont souscrit au capital de la BAD dont 54 pays africains (membres régionaux) et 27 pays non africains (membres non régionaux).
Xinhua
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