Le Togo partage, au Nord, plus de 125 kilomètres de frontières terrestres communes avec le Burkina Faso.
L’Allemagne et les États-Unis ont fourni au Togo des équipements logistiques pour renforcer la sécurité dans deux postes frontaliers séparant cet État côtier d’Afrique de l’Ouest de son voisin le Burkina Faso, pays sahélien enclavé touché de plein fouet par le terrorisme djihadiste. Livrés par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), ces équipements (véhicules, motos de patrouille et matériel informatique) sont destinés aux postes frontaliers de Pogno et de Tamong situés au nord du pays.
Le don s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des projets « Renforcement de la sécurité des frontières et la résilience des communautés frontalières dans le golfe de Guinée » et « Renforcement des frontières Nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo », respectivement financés par l’Allemagne et les États-Unis d’Amérique et implémentés par l’OIM, a indiqué cette agence onusienne spécialisée.
Le projet financé par l’Allemagne est déployé dans quatre pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, situés dans le golfe de Guinée, à savoir : le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Il a été conçu pour contrôler les mouvements migratoires, améliorer des mécanismes d’intervention d’urgence en matière de santé publique aux frontières, renforcer l’engagement et la coopération avec les communautés frontalières et accroitre la coopération entre les pays du golfe de Guinée, selon l’OIM.
Les zones septentrionales des quatre pays concernés par le projet sont vulnérables à la menace djihadiste en raison de leur proximité géographique et socio-culturelle avec le Sahel, épicentre du terrorisme international. Dans ces zones, un sentiment d’abandon de l’État est présent chez les populations, notamment les jeunes qui peuvent rallier des groupes terroristes. La menace terroriste, initialement localisée dans des pays sahéliens enclavés (Niger, Burkina Faso, Mali), commence à s’étendre vers les pays du golfe de Guinée.
dpa
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