Battant pavillon togolais, le pétrolier nommé « Pearl G », a été intercepté par la marine des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) en Iran. Se livrant à la contrebande, ce navire tentait de faire sortir illégalement 700 000 litres de pétrole iranien du pays. Le pétrolier a été saisi lors d’une opération qui a eu lieu vendredi près du champ pétrolier d’Arash, situé dans le nord du golfe Persique.
« Les Gardiens de la révolution (l’armée idéologique du pays) ont arraisonné vendredi matin le pétrolier Pearl G battant pavillon du Togo et appartenant à un ressortissant irakien dans le nord du golfe Persique », a annoncé l’agence Isna. Son équipage indien au nombre de 9 membres a été arrêté. Il a été transféré au port de l’Imam Khomeini à Mahshahr, dans la même zone.
Selon les informations, lundi dernier, l’Iran avait déjà annoncé la saisie d’un autre pétrolier battant aussi le pavillon du Togo. Ce navire transportait plus de 1,5 million de litres de pétrole de « contrebande ». A son bord, un équipage de douze membres de nationalités indienne et sri-lankaise. Jouant un rôle essentiel dans la sécurisation du détroit d’Ormuz, le CGRI contribue à lutter contre la contrebande sur cette voie stratégique du transport mondial de pétrole.
Selon les dispositions de la marine marchande, plus précisément la loi n°2016-028 du 11 octobre 2016, le pavillon d’un navire représente la nationalité du navire. En arborant le drapeau d’un pays, cela identifie l’appartenance de ce navire à cet Etat. Autrement dit, c’est un lien juridique permanent entre le navire et l’État de son pavillon. Cette appartenance juridique permet de garantir la liberté de navigation en haute mer. Il est donc du ressort de ce pays d’exercer un contrôle de ce navire et de l’obliger à des réglementations fiscales, sociales, environnementales et pénales.
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