Légiférer avec un profond sens du devoir envers la nation et les citoyens, tel est la quintessence du discours délivré par le nouveau président de l’Assemblée nationale, Sévon-Tepé Kodjo Adédzé. Empreinte de profonde reconnaissance, cette allocution a été faite lors de la clôture de la première session ordinaire de l’année, ce jeudi 28 juin à Lomé.
Conformément aux dispositions de l’article 12 alinéa 1er de la Constitution, la première session ordinaire de l’année s’est achevée suite à l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale, le 14 juin dernier. « La vie parlementaire est rythmée aussi bien par des dispositions constitutionnelles que par le Règlement intérieur. Leurs effets conjugués imposent la clôture de la première session ordinaire de l’année 2024, ouverte le 5 mars dernier », a déclaré Kodjo Adédzé.
La clôture de cette session a été l’occasion pour l’actuel président de l’Assemblée nationale de rendre un hommage mérité au président de la République, Faure Gnassingbé pour sa vision à la tête du pays. De plus, le président de l’Assemblée nationale a félicité le travail remarquable accompli par la législature précédente conduite par Yawa Djigbodi Tsègan. Il a ensuite remercié le bureau d’âge ainsi que par la commission spéciale ayant conduit les travaux de relecture du Règlement intérieur. « Lors des travaux de clôture de cette session, nous avons élu un bureau de treize membres pour cette première législature de la Ve République. A l’issue de cette élection, la grande majorité des collègues députés a accordé à ma modeste personne la responsabilité d’assurer les fonctions de Président de l’Assemblée nationale. Je vous en suis très reconnaissant », a partagé Kodjo Adédzé.
Pour le nouveau patron de l’Assemblée, la nouvelle législature fait face à deux exigences. La première est de continuer par assumer les prérogatives traditionnelles de légiférer et du contrôle de l’action du gouvernement. Mais dans le contexte constitutionnel actuel, œuvré au renforcement de la qualité de la législation à travers sa clarté, sa simplicité et son efficacité, tout en donnant une nouvelle dimension au contrôle et à l’évaluation de l’action gouvernementale, semble être une nécessité. La deuxième exigence est d’assumer avec lucidité les nouvelles prérogatives constitutionnelles de désignation des deux très hautes personnalités de l’exécutif, que sont le président de la République et le président du Conseil. « Il est dès lors nécessaire que nos actions et notre politique soient consacrées principalement, presque exclusivement, à répondre à cette double exigence républicaine », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Kodzo Adedze est revenu sur la transition institutionnelle, la fierté et la résilience nationales, la responsabilité accrue des députés, et la nécessité de se concentrer sur des objectifs fondamentaux pour renforcer la législation et la gouvernance. Dans ces propos, il a également abordé la nécessité de travailler en toute rigueur et compétence en vue de garantir la légitimité et la confiance des institutions auprès de la population. Pour jouer sa pleine partition, Kodjo Adedze a invité la législature à s’engager. « La nation en tirera une grande satisfaction et l’exécutif la légitimité nécessaire pour satisfaire aux multiples besoins de notre valeureuse et paisible population. Travaillons à la consolidation de la relation de confiance entre les institutions que nous incarnons et notre population. Ayons donc une fierté teintée de grande responsabilité. C’est dans ce sens que j’ai aussi insisté, lors de la réunion du Bureau, sur les valeurs qui doivent guider nos actions à savoir : la ponctualité et la dextérité », a-t-il indiqué.
Il a passé au crible, les lois et résolutions adoptées au cours de cette première session ordinaire de l’année. De la loi portant prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, à la loi autorisant l’adhésion du Togo à l’Accord portant création de la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (SIACE), en passant par celle portant Constitution de la Ve République togolaise le 25 mars 2024, à la résolution portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, c’est une batterie d’actions qui ont marqué cette session.
Pour finir, le président de l’Assemblée nationale a encouragé les députés à maintenir le dialogue avec la population, tout en restant disponibles pour d’éventuelles sessions extraordinaires. D’une durée de 3 mois, les vacances parlementaires permettent aux élus de poursuivre leur mission autrement, en attendant la 2ème session qui va s’ouvrir en octobre prochain.
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