Trois épineux problèmes auxquels est confrontée la justice togolaise font l’objet d’échange entre acteurs du secteur. La corruption, l’impunité et la détention préventive, sont des maux qui gangrènent le système judiciaire togolais. Depuis le mardi dernier, une vingtaine d’acteurs de la justice approfondissent les réflexions en vue de lutter contre.
Les travaux qui ont rassemblé la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), aux délégations de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), de l’Ordre des avocats et de la société civile, devraient aboutir à des plans d’action à mettre en œuvre. Les deux jours de travaux ont permis d’identifier les causes et les effets négatifs de la corruption dans le système judiciaire et son incidence sur les citoyens. Cette rencontre a également permis aux parties prenantes de partager également les bonnes pratiques en matière de prévention et de sanction des actes de corruption.
« La lutte contre la corruption est essentielle pour protéger les droits de l’homme car l’indépendance et l’impartialité de la justice sont les piliers d’un système respectueux de l’Etat de droit », a expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Justice, Kadanga Tchalim. Initiée par la CNDH en partenariat avec l’association Solidarité mondiale pour les personnes démunies et les détenus (SMPDD), cette rencontre vise à créer une meilleure synergie entre les différents acteurs agissant dans la lutte contre ces maux.
Pour lutter contre ces fléaux, le gouvernement togolais diversifie les mesures visant à renforcer la bonne administration de la justice et la gouvernance socio-économique. C’est dans ce sens que la HAPLUCIA a été créée en 2015. De plus en 2022, le Togo a adopté un plan de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Ce plan permet d’avoir un cadre ordonné et normé mettant en œuvre la Convention des Nations Unies contre la corruption, ratifiée par le Togo en juillet 2005.
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