A l’occasion du 1er mai, « Fête du Travail », le gouvernement et les partenaires sociaux ont décidé de sortir du train-train habituel. « Cette fois-ci nous avons cherché à innover en célébrant le 1er mai en deux phases : d’abord, réservé aux activités de réjouissance des laborieux travailleurs togolais grâce à l’engagement et au dévouement desquels notre pays continue à préserver la paix et la stabilité sociale et également à enregistrer des avancements économiques et sociaux », a expliqué le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. C’était au sortir de ses échanges avec les responsables des organisations syndicales des travailleurs et organisations patronales au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT) à Lomé.
« Donc aujourd’hui, nous n’allons pas nous livrer à des discours, nous avons voulu laisser les travailleurs togolais fêter convenablement et dans les jours ou semaines qui viennent, nous allons nous retrouver ensemble pour voir comment nous allons continuer dans un esprit de dialogue et de concertation à aborder les grands défis et grands enjeux, notamment le déploiement et la mise en œuvre de l’Assurance maladie universelle (AMU), devenue effective depuis le 1er avril », a-t-il poursuivi tout en saluant le travail des partenaires sociaux et réitérer la disponibilité et l’engagement du gouvernement.
Entrée effectivement en vigueur depuis janvier 2024 au Togo, l’AMU se heurte à certaines difficultés sur le terrain. Et le gouvernement tient à tirer les enseignements qu’il faut et voir ce qu’il y a à ajuster pour améliorer et accélérer.
Impulsée par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, l’AMU est fondée sur la nécessité et l’urgence d’unifier, de renforcer, de consolider et d’assurer une meilleure coordination au profit des populations de l’ensemble des dispositifs et mécanismes de couverture maladie déjà existants et bénéficiant de manière complète ou partielle, de la contribution de l’Etat.
Plutôt qu’une innovation, M. Vissikou Sénouvo, porte-parole de la Coordination des centrales syndicales du Togo (CCST) a évoqué une “adaptation de circonstance”. “Nous avons un cahier de doléances que nous entendions présenter au gouvernement et au patronat. Mais nous n’avons pas la disponibilité du gouvernement, pour des raisons politiques du moment, et ça se comprend”, a-t-il clarifié.
Selon ses révélations, les doléances vont de l’assurance maladie universelle à l’effectivité et à la libération du dialogue social, au pacte national de stabilité social, en passant par les incendies des marchés etc…
De son côté, M. Laurent Tamégnon, président du Conseil national du patronat du Togo a noté que : « Le pacte social tient la route. En plus, le dialogue social entre les différents interlocuteurs nous permet d’avancer sans difficultés. Nous avons intérêt à préserver ce pacte social que nous avons mis en place et qui est aujourd’hui un grand atout pour le développement économique de notre pays ».
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