Le président de la République, Faure Gnassingbé a procédé, ce 28 mars 2024 à Avétonou dans la préfecture d’Agou, au lancement officiel d’un projet de développement de la filière avicole intégrée, dont l’ambition est résolument tournée vers la transformation structurelle de l’économie nationale, l’autosuffisance alimentaire et la sécurité nutritionnelle.
Avec ce projet innovant, le Togo entend promouvoir le sous-secteur de l’élevage, en particulier l’industrie avicole, par la modernisation de la filière avec un accent particulier sur l’intensification de la production locale de volailles de qualité et à prix accessible.
En outre, il vise à améliorer considérablement les conditions de vie des producteurs, en renforçant l’agriculture contractuelle notamment dans les filières maïs et soja.
C’est à juste titre que le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, a exprimé au nom des producteurs agricoles « les remerciements du monde rural au chef de l’Etat pour sa vision pragmatique de l’agriculture togolaise qui se transforme progressivement en un véritable pôle de croissance et de création d’opportunités économiques ».
Ce projet entend faire des producteurs locaux, des acteurs clés du développement rural et de promouvoir les investissements privés dans le secteur agricole, telle que déclinée dans la Feuille de route gouvernementale Togo 2025.
En concrétisant l’engagement du chef de l’Etat lors de la première édition du Forum national des producteurs agricoles du Togo (FoPAT), ce projet s’adosse à un autre: la valorisation de 100 000 hectares de terres agricoles pour produire le maïs et le soja nécessaires à l’alimentation de la volaille à travers la mise en place d’une provenderie, dans le respect des normes de qualité et de sécurité alimentaire.
L’initiative prévoit sur le site d’Avetonou, la création d’un complexe de fermes avicoles couvrant 400 hectares comportant 105 bâtiments. Ces infrastructures comprennent une usine de fabrication d’aliments de volaille d’une capacité de 450 tonnes par jour et une unité d’accouvage d’une capacité de 1 200 000 poussins par semaine.
Le site disposera également d’une unité d’abatage de volaille d’une capacité de 10 000 poulets par heure et de sept fermes d’élevage d’une capacité de 50 000 000 de poulets par an en phase 1, avec une prévision d’augmentation de la capacité de production à 100 000 000 de poulets par an en phase 2.
Au plan social, le projet va aboutir à la création de 1000 emplois décents dans diverses catégories de métiers pour les jeunes et les femmes.
Les travaux de construction de ce complexe agro-industriel sont financés à hauteur de 30 milliards de FCFA, avec l’appui du groupe PORTEO-GRAINE, un acteur majeur de la construction et du développement d’infrastructures en Afrique de l’ouest.
Ce partenariat aboutira dans une deuxième phase à la mise en place de fermes d’élevage modernes de production de bovins, afin de couvrir les besoins en consommation de viande de la population.
Lire aussi : FoPAT 1/clap de fin: Kara, Faure Gnassingbé appelle à une mise en œuvre efficiente des recommandations