La révision de la constitution la 4e République a suscité depuis un temps, des réactions diverses au sein de la classe politique et de la société civile. Ce lundi, lors d’une conférence de presse à Lomé, l’avocat togolais Jil-Benoit Afangbédji a exprimé son point de vue sur cette question.
Selon Me Afangbédji, il est nécessaire d’envisager l’adoption d’un régime parlementaire, même si certains pourraient arguer qu’il n’est pas spécifiquement africain ou togolais.
Il a également mis en lumière les conséquences néfastes des élections présidentielles et législatives traditionnelles, notamment leur coût financier élevé et les pertes humaines et matérielles qu’elles engendrent.
Selon lui, le passage à un régime parlementaire ne plongera pas le pays dans un nouveau cycle de problèmes. Il a appelé chacun à contribuer à la réussite de ce projet.
Nouvelle constitution actée
A noter que dans la nuit de ce lundi 26 mars, l’Assemblée nationale a adopté, la révision de la Constitution togolaise, instaurant la 5e République.
« Le Togo évoluera dorénavant dans un régime parlementaire avec un rôle accru pour l’Assemblée nationale et le Sénat », a indiqué le ministre en charge des Droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, et des relations avec les institutions de la République, Me Pacôme Yawovi Adjourouvi sur son compte X quelques minutes après le vote à l’hémicycle.
Selon les informations, le texte voté par les parlementaires institue désormais un régime parlementaire qui met en œuvre une séparation des pouvoirs à base de collaboration entre l’exécutif et le Parlement (composé de l’Assemblée nationale et du Sénat).
Ce régime se présente comme une dyarchie au sein de l’exécutif, avec un chef de l’État qui dispose de pouvoirs symboliques, et un chef du Gouvernement qui conduit la politique de la Nation et qui est le chef de la majorité.
Le Président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par le Parlement et plus particulièrement à l’Assemblée nationale.
Pour l’Assemblée nationale, cette nouvelle constitution togolaise repose sur trois piliers : (1) le renforcement de la démocratie, (2) la stabilité gouvernementale et (3) l’adaptation aux évolutions sociopolitiques.
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