Assurer un meilleur financement de l’activité économique au Togo, telle est la mission du Conseil national du crédit (CNC). Jeudi 14 mars, le CNC a tenu sa 1ère session ordinaire au titre de l’année 2024. Avec une activité économique en pleine progression et une décélération du prix général des produits, les perspectives économiques sont au vert pour le Togo.
Pour cette 1ère session de l’année, le CNC a échangé sur l’évolution de la situation économique, monétaire et du système bancaire et financier au 31 décembre 2023. Le rapport 2023 du CNC, destiné au Comité de politique monétaire de la BCEAO et le cadrage macroéconomique du Togo au titre de la période 2023-2028, ont été également abordés.
Dirigée par le président du Conseil national du crédit (CNC), ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, cette session a aussi permis de présenter la situation économique au Togo. En ce qui concerne la croissance économique, elle devrait continuer par progresser grâce aux réformes entreprises par l’exécutif togolais. Cette croissance portée par les projets de la Feuille de route gouvernementale va atteindre 6,6% en 2024, après 6,4% en 2023 et 5,8% en 2022.
Le bénéfice des mesures prises par le gouvernement contre la cherté de la vie va se poursuivre par une décélération du niveau général des prix. Selon Sani Yaya, « le taux d’inflation est attendu à 2,7% en 2024, après 5,3% en 2023 et 7,6% en 2022, à la faveur de l’atténuation des tensions inflationnistes sur le plan mondial et l’amélioration de l’offre locale de produits alimentaires ».
On note également une évolution positive des financements accordés aux Micros, petites et moyennes entreprises (MPME). De 28% en 2021, cette proportion est passée à 38% en 2022, puis à 39% en 2023. Le ministre a insisté sur l’appui des banques à ces catégories d’entreprises. Une démarche qui peut « contribuer au renforcement des initiatives du gouvernement en faveur de ces unités productives ».
L’officiel s’est aussi réjoui de l’évolution positive relative à la baisse des taux d’intérêts appliqués sur les crédits accordés aux MPME. « Les taux d’intérêt servis sur les crédits accordés aux micros, petites et moyennes entreprises sont ressortis respectivement à 8,3%, 9,0% et 8,5% en 2023, en baisse de 20 points de base pour les micros et petites entreprises et de 50 points de base pour les moyennes entreprises », a indiqué Sani Yaya.
Pour finir le ministre de l’Economie et des Finances a invité les premiers responsables des banques et institutions de microfinance, à intensifier leurs initiatives pour relever les principaux défis de l’heure. Ces défis concernent essentiellement l’accroissement continu des financements destinés aux MPME et l’amélioration continue de la qualité des services financiers. La transparence et la célérité dans le traitement des opérations de transfert des opérateurs économiques, ainsi que la poursuite de la digitalisation des services financiers, en sont les principaux autres challenges.
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