Le calme règne vendredi après-midi à Bissau où la situation revient progressivement à la normale, après les intenses coups de feu à l’arme automatique qui ont réveillé tôt le matin les habitants de la capitale, a constaté sur place le correspondant de Xinhua.
Les voitures circulent dans la rue et les habitants vaquent à leurs occupations dans les différents quartiers de Bissau, à l’exception des quartiers de Luanda et du centre-ville où de sporadiques coups de feu ont été entendus.
Les marchés, les centres commerciaux et les stations-services ont généralement rouvert de même que les centres de santé et les hôpitaux. Toutefois les écoles sont fermées et plusieurs institutions ont demandé à leurs personnels de ”rester chez eux attendant que la situation évolue”. Si la radio publique n’a pas émis durant la matinée, c’est tout le contraire des radios privées implantées dans la capitale qui poursuivent leurs émissions.
Jusqu’à présent, ni le gouvernement ni la présidence de la République n’ont fait aucune réaction. Cependant, l’Etat-major général des forces armées a attribué, dans un communiqué remis à la presse, la responsabilité de l’éclatement des coups de feu à un groupe d’éléments de la Brigade d’intervention rapide, dirigé par son commandant, le colonel Victor Tchongo.
Les tirs ont commencé lorsque ce dernier et ses hommes ont pris d’assaut une cellule de la police judiciaire pour libérer le ministre des Finances Suleimane Seidi et le secrétaire d’État au Trésor António Monteiro, qui y étaient enfermés sur ordre du ministère public dans le cadre d’une enquête sur une demande de paiement de six milliards de FCFA dus par l’Etat à 11 entreprises privées, explique le communiqué.
Face à cette situation, les forces républicaines se sont levées pour rétablir l’ordre constitutionnel, selon le communiqué signé par le chef d’état-major adjoint des forces armées, Mamadu Turé, ajoutant que le colonel Victor Tchongo et quelques-uns de ses éléments ont été arrêtés vendredi matin. Fin
Xinhua