L’Association des producteurs de coton africain ( APro CA) organise un atelier bilan de production cotonnière de la campagne agricole 2022-2023 à Lomé. Les travaux ont été lancés ce mardi 21 novembre 2023 par le directeur de l’entrepreneuriat et du financement agricole, Alex Kpanté Baoub, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural.
La rencontre réunit des producteurs de coton du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, de la Guinée, du Sénégal, du Cameroun et du Togo, du 21 au 24 novembre 2023. Au centre des discussions, le bilan de la production cotonnière axé sur la campagne 2022-2023, l’analyse de la campagne 2023/2024, le partage d’informations sur les mécanismes du prix de vente de la fibre de coton sur le marché international.
C’est aussi l’occasion pour ces acteurs de renforcer la collaboration, le partage d’informations et le partenariat entre les producteurs et cela pour traiter les questions et les priorités de la filière au niveau de chaque pays.
Le président du Conseil d’Administration de l’AProCA, M. Koussouwè KOUROUFEI, également, président de la Fédération Nationale des Groupements des Producteurs de Coton (FNGPC COOP-CA) a mentionné que les assises de Lomé ont pour objectif de faire une analyse succincte de la campagne de production cotonnière 2022/2023 par pays en identifiant les succés, les échecs, les potentialités et les obstacles en vue d’améliorer la productivité du coton au champ, et d’autre part d’apprécier les méthodologies de formation du prix de vente de la fibre de coton et de ses différentes variations courant une année pour aboutir au prix moyen annuel de vente.
Il a aussi relevé que pour le développement de la filière, les cotonculteurs doivent au prime abord, compter sur eux-mêmes avant de compter sur l’extérieur qui ne peut venir qu’en appoint. Il a lancé par ailleurs un vibrant appel à tous les membres à faire face aux engagements souscrits.
“Les problèmes de la filière cotonnière en Afrique ne peuvent être résolus que si l’ensemble des acteurs de la filière cotonnière deviennent des vrais professionnels, chacun au niveau de son segment de la filière” a-t-il convié.
Le représentant du ministre de l’agriculture, Alex Kpanté Baoub a félicité l’AProCA d’avoir faire confiance au Togo pour abriter les travaux de cet atelier bilan qui servira de cadre d’échange sur les préoccupations et défis majeurs de la filière cotonnière des pays respectifs de l’Afrique. Il a aussi mentionné que la présence des acteurs des producteurs du coton des pays de la sous-région témoigne de la suffisance de leur engagement commun à faire du coton made in Africa, le meilleur du monde et à améliorer durablement les conditions socio-économiques des producteurs du coton africain.
Le représentant du ministre a mentionné qu’au Togo, plusieurs actions ont été entreprises pour dynamiser le secteur entre autres la mise en place de l’unité de transformation de coton sur la plateforme industrielle d’Adetikopé dont l’objectif est d’améliorer la production, transformé le coton produit au Togo et garantir un marché rémunérateur et durable pour les cotonculteurs, l’adoption d’une politique de l’industrie du textile et de l’habillement du Togo, qui met l’accent sur le renforcement des maillons filature, tissage, tricotage et confection et prévoit des mesures incitatives et innovantes pour l’attraction des investisseurs et le développement durable de l’industrie de textile et de l’habillement et la subvention par l’état de la campagne 2023- 2024 permettant ainsi de stabiliser les prix des intrants cotons à l’échelle nationale.
Ainsi, il a invité les producteurs africains du coton à tirer parti de cette volonté politique des Etats à transformer localement le coton africain afin de créer de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne de valeur coton.
Portée sur les fonts baptismaux en décembre 2004 à Cotonou au Bénin, l’Association des Producteurs de Coton Africain (AProCA) qui compte à ce jour 15 pays membres, s’est donné pour ambition de défendre les positions et porter les propositions des producteurs africains dans les instances régionales et internationales. Pour ce faire, elle accompagne les plateformes dans leur représentativité et le renforcement des capacités des responsables pour l’exercice de représentation et de défense des intérêts des producteurs. En outre, elle appuie les plateformes à influencer les réformes des filières cotonnières afin de prendre en compte l’intérêt des producteurs de coton.