La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Togo a commandité un audit auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) au sujet du fichier électoral du pays. L’organisation vient de rendre son verdict.
Ce mercredi 15 novembre 2023, le Conseiller spécial politique et diplomatique de la Secrétaire générale de la Francophonie, Désiré Nyaruhirira a remis au président de la CENI les résultats de l’opération d’audit du fichier électoral.
L’opération a révélé que le fichier électoral togolais est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans des conditions de confiance.
En présence du président de la CENI, Dago Yabré, des membres de la CENI et le représentant de l’OIF au Togo, le conseiller de la patronne de l’OIF a souligné que:
« Comme enseignement majeur, nous retenons qu’après les vérifications et analyses menées, les experts ont délivré des conclusions rassurantes sur la qualité du fichier électoral togolais. Ceci, en termes de fiabilité de l’opération de recensement électoral des électeurs, de son caractère biométrique et de sa représentativité géographique et sociologique dans les 39 préfectures et 5 régions du pays. Ainsi, 53,80% de femmes inscrites contre 46,18% pour les hommes ».
Il note par ailleurs que le Togo s’illustre à travers ce fichier électoral comme un exemple d’inclusion et de participation politique des femmes. « En sommes, je peux dire au nom des experts que le fichier électoral togolais est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans des conditions de confiance », a-t-il ajouté.
Il a aussi rappelé que les experts envoyés par la Francophonie pour cet audit ont constaté lors de l’analyse des fichiers qu’il n’y avait pas de doublons à signaler, un travail préliminaire ayant déjà été fait par la CENI elle-même.
L’OIF a déployé du 20 au 27 octobre 2023 à Lomé une équipe composée de 3 experts (un informaticien, un juriste et un staticien démographe) pour auditer le fichier électoral sur demande de la CENI, à travers une lettre envoyée par le ministre de l’administration territoriale à l’OIF.
L’enjeu, selon M. Nyaruhirira, était de déterminer la conformité du fichier électoral togolais aux normes nationales et aux standards internationaux, en se fondant sur des critères notamment d’inclusivité, d’actualité, d’unicité, d’exactitude et de complétude des données des électeurs.
Les 3 experts envoyés ont, selon le Conseiller travaillé en toute transparence en effectuant une analyse rigoureuse et objective du cadre juridique et opérationnel, du cadre technique et informatif et de la démographie électorale togolaise.
Au début du processus d’audit, l’OIF a, selon les informations, recommandé à la CENI de mettre en place un comité ad hoc de suivi des travaux de l’audit. Ce qui fut fait. Ce comité composé de membres techniques (experts de la CENI, des membres de la majorité parlementaire, opposition extraparlementaire et représentants de la société civile) et les experts de l’OIF ont travaillé tout au long de l’opération selon une approche de collaboration.
Ensuite, l’analyse des données des électeurs issus du recensement électoral de 2023 a été menée sur la base de termes de référence élaborés par les CENI et validés par les parties prenantes.
Les travaux effectués vont d’une visite des serveurs des données électorales, d’une démonstration de la fonctionnalité du kit et des logiciels d’enrôlement biométriques des électeurs, une descente sur le terrain, des analyses de dispositifs légal, réglementaire et opérationnel, du dispositif informatif des données des électeurs et des statistiques.