L’Assemblée générale des Nations unies a appelé jeudi dernier, pour la 31e fois, les États-Unis à mettre fin à l’embargo commercial qu’ils imposent depuis des décennies contre Cuba, alors que l’île communiste traverse sa pire crise économique depuis des décennies, avec des pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments.
La résolution non contraignante a été approuvée par 187 pays dont le Togo. Seuls les États-Unis et Israël s’opposent et l’Ukraine s’abstient.
Le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a déclaré dans un discours prononcé devant l’assemblée que “le blocus empêche Cuba d’accéder à la nourriture, aux médicaments et aux équipements technologiques et médicaux”.
Le différend qui oppose depuis longtemps Cuba et les États-Unis ne montre guère de signes de détente, malgré quelques modestes gestes de bonne volonté sous l’administration du président américain Joe Biden.
En effet, la résolution A/78/L.5, a été présentée par Cuba sous l’intitulé « La nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba ».
Elle « exhorte une fois de plus les États où de telles lois et mesures existent et continuent d’être appliquées, à prendre les mesures nécessaires pour les abroger ou les invalider dès que possible, conformément à leur système juridique ».
Elle demande également au Secrétaire général de continuer à préparer des rapports annuels sur les effets de l’embargo, comme celui de cette année (A/78/84), qui a servi de base à la délibération.
L’Assemblée générale a réitéré son appel à tous les États pour qu’ils s’abstiennent de promulguer et d’appliquer de telles lois et mesures restrictives, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de la Charte des Nations Unies et du droit international.