En vue de faciliter les échanges entre pays frontaliers, le Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Noèpé-Akanu sera bientôt totalement opérationnel. Cinq ans après son inauguration, une rencontre ministérielle vient booster son opérationnalisation. Ce mardi 31 octobre, une réunion des ministres en charge des infrastructures du Togo et du Ghana a eu lieu sur le site.
Définir dans un premier temps, la part contributive de chaque pays dans la gestion de l’infrastructure et recruter dans un second temps, un gestionnaire privé, sont les réflexions menées par les deux délégations. Placée sous l’égide de la Commission de la Cedeao, cette rencontre vise ainsi à rendre effectif le Poste de contrôle juxtaposé de Noèpé.
« Nous nous sommes bien compris sur le plan des engagements bilatéraux qui ont été pris. Le plus important pour nous est de faciliter le transport et la circulation des biens et des personnes », a expliqué à l’issue de la rencontre Sediko Douka, Commissaire aux infrastructures, à l’énergie et à la digitalisation à la Cedeao.
La lenteur des formalités et mettre fin aux prélèvements des « faux frais » restent l’une des missions des PCJ. En rassemblant les formalités liées au transit, dédouanement, immigration, santé, phytosanitaire, etc. en un seul lieu à la frontière, la Cedeao veut améliorer la libre circulation des personnes et des biens au sein de la communauté.
Erigé sur une superficie de 17 hectares, le PCJ de Noèpé-Akanu s’inscrit dans un projet communautaire de gestion intégrée des frontières. Tout commence le 26 novembre 2001, où le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a adopté la décision N°08/2001/CM/Uemoa portant modalités de financement d’un Programme communautaire de construction des Postes de Contrôle Juxtaposés (PCJ) aux frontières des Etats membres. Plus de deux décennies après, le concept s’est étendu aux différents pays de la Cedeao.
Au Togo, on dénombre 2 Postes de contrôle juxtaposé (PCJ) en dehors de celui de Noèpé-Akanu. Le Poste de contrôle juxtaposé de Cinkassé entre le Togo et le Burkina Faso et celui de Hinlakondji entre le Togo et le Bénin. En dehors du Togo, on distingue : Malanville entre le Bénin et le Burkina Faso, Sèmé-Kraké entre le Bénin et le Nigeria, Laréraba entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali ainsi que Boundou-Fourdou entre le Sénégal et la Guinée, etc.