La ville de Kpalimé a servi de cadre au lancement officiel de la campagne de commercialisation 2023-2024 de café et de cacao, le samedi 28 octobre dernier.
« Si notre ambition est d’arriver à en consommer la plus grande partie localement, il va sans dire qu’une bonne partie est destinée pour le moment à l’exportation. Nous devons donc viser l’augmentation de notre production qui reste encore faible », a lancé la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani au cours de la cérémonie.
Pour concrétiser cette ambition, deux véritables possibilités se présentent selon la ministre : accroître les surfaces cultivables et augmenter la productivité des plantations.
Aussi, la maîtrise des prix d’achat au niveau national reste un défi auquel feront face les producteurs cette année, tout comme depuis le début la libéralisation des filières en 1996.
« Vous devez veiller à protéger votre activité professionnelle, je veux dire votre gagne-pain, des intrusions d’opérateurs opportunistes non professionnels.», a alors conseillé la ministre.
Malgré les défis et les difficultés, le secteur a réalisé une augmentation des productions ces dernières années. Elles sont passées de 23 106 tonnes en 2021 à 25 123 tonnes en 2022 pour le café, et de 15 782 tonnes en 2021 à 17 523 tonnes en 2022 pour le cacao. Des performances toutefois menacées et fragilisées par les effets pervers du changement climatique qui imposent au Togo comme à bien d’autres pays de la planète, de redoutables défis à relever en matière d’atténuation et d’adaptation face aux conséquences négatives.
Pour relever le défi permanent de l’augmentation de la productivité des plantations, Mme Mivédor-Sambiani a encouragé l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique (ACRAM), à travers la personne de son président Anselme Gouthon, a accéléré sur le projet initié par son agence en vue d’introduire dans les pays membres dont le Togo, une nouvelle variété de café à haute productivité.
Parmi les facteurs qui handicapent les efforts pour la relance des deux filières, l’on note : les feux de végétation qui entrainent chaque année la destruction importante de plantations ; la déforestation qui réduit d’année en année, le couvert forestier naturel ; le vieillissement des vergers, la faiblesse dans l’organisation et l’encadrement des producteurs.
Comme réponses à ces contraintes le Togo compte promouvoir de l’utilisation de matériel végétal performant ; poursuivre la sensibilisation sur les conséquences des feux de végétation et de la déforestation, former des producteurs et leurs organisations ; renforcer les capacités de la recherche agronomique ; promouvoir la maîtrise de l’eau et de la mécanisation agricole ; promouvoir des pratiques agricoles durables avec le recours à l’agroécologie plus respectueuse de l’environnement notamment le développement de l’agroforesterie café cacao, etc.