Le marché de l’e-commerce africain pourrait croître de près de 15 milliards de dollars entre 2025 et 2030.
ANKA une plateforme de commerce en ligne pour les créateurs et les commerçants africains, envisage de s’ouvrir, d’ici à 2030, à 100 000 vendeurs africains supplémentaires, principalement des femmes, grâce à un investissement de 5 millions de dollars. Il s’agit d’une levée de fonds réalisée auprès de la Société financière internationale (SFI), la Banque publique d’investissement française « Bpifrance », et Proparco, une institution financière française de développement.
Fondée en 2016 et basée en Côte d’Ivoire, ANKA est une solution « tout-en-un » permettant de vendre des produits, d’expédier à travers le monde et d’être payé rapidement grâce à des moyens de paiement internationaux et locaux, a-t-on lu sur son site web.
La plateforme qui compte actuellement plus de 22 000 vendeurs, essentiellement en Afrique, mais aussi en Amérique du Nord, dans les Caraïbes et en Europe, aide les entreprises de création artistique africaines, en particulier celles dirigées par des femmes, qui fabriquent et vendent des vêtements, des bijoux et des accessoires, à trouver de nouveaux débouchés sur le marché mondial, en facilitant la vente, les expéditions et le traitement des paiements, a indiqué, pour sa part, la SFI.
La levée de fonds soutiendra ANKA dans le développement de milliers d’entreprises artisanales de petite taille et dirigées par des femmes, contribuant ainsi à renforcer le secteur de la création en Afrique ainsi que le commerce de détail en ligne, « en pleine expansion sur le continent », a-t-on souligné de même source. La SFI, qui a pris une participation de 3,4 millions de dollars au capital de cette société, effectue ainsi son « premier investissement » dans le secteur de la création en Afrique.
En plus de ce financement, la SFI aidera ANKA à dispenser des formations, notamment financières, aux commerçantes afin de favoriser le développement de leurs entreprises. L’institution financière internationale fournira aussi à la plateforme des services-conseils pour l’aider à améliorer sa gouvernance d’entreprise.
Les petites entreprises de création africaines se heurtent à d’importants obstacles pour accéder aux marchés internationaux, et seulement 12 pour cent d’entre elles exportent directement leurs produits, à en croire des enquêtes de la Banque mondiale (BM). Par ailleurs, moins de 10 pour cent du marché de la vente au détail dans le secteur de la création se fait aujourd’hui en ligne en Afrique.
Toutefois, le marché de l’e-commerce africain pourrait croître de plus de 14,5 milliards de dollars entre 2025 et 2030 et, ce faisant, stimuler le secteur de la création, soutenir les micro-entrepreneurs et créer des emplois, selon le rapport « Femmes et commerce électronique en Afrique », publié par la SFI.
dpa