Alors qu’elles fournissent aux petits exploitants agricoles les outils et les services essentiels, les agri-PME peinent à accéder aux financements bancaires.
Les États-Unis et la Norvège ont lancé un fonds, financé « initialement » à hauteur de 70 millions de dollars, à parts égales, pour soutenir les petites et moyennes entreprises agricoles (agri-PME) en Afrique. Baptisé Fonds de financement des petites et moyennes entreprises agricoles en Afrique (FASA), il peut soutenir 500 agri-PME et 1,5 million de petits exploitants agricoles, bénéficiant ainsi à près de 7,5 millions de personnes. En outre, il soutiendra près de 60 000 emplois dans le secteur privé.
La Norvège et les États-Unis visent à atteindre un total de 200 millions de dollars grâce à d’autres contributions de donateurs, « ce qui catalysera des centaines de millions supplémentaires en financement commercial », a ajouté l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Le Fonds a été lancé en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU à New York par l’administratrice de l’USAID, Samantha Power, et la ministre norvégienne du Développement international, Beathe Tvinnereim. Le FASA se concentrera spécifiquement sur l’Afrique, où la faim reste un problème majeur. Grâce au financement catalysé par ce fonds, les agri-PME, qui sont « le plus grand moteur économique de l’Afrique », peuvent réduire la faim et la pauvreté.
Les agri-PME fournissent à 95 pour cent des petits exploitants agricoles d’Afrique subsaharienne les outils et les services essentiels dont ils ont besoin pour accroître leur productivité et devenir rentables. Elles sont les fournisseurs d’intrants, les négociants, les agro-transformateurs et les détaillants urbains.
Malgré leur importance, trois agri-PME sur quatre n’ont pas accès au financement bancaire. Elles sont trop grandes pour les prêts de microfinance, qui sont généralement inférieurs à 1000 dollars, ce qui crée un écart estimé à 100 milliards de dollars dans la demande de financement non satisfaite.
dpa