Présenté lors du premier Sommet africain sur le climat, il cible notamment les communautés vivant à proximité des forêts.
L’African conservation & clean cooking collective, une coalition lancée récemment, se propose d’intégrer des solutions de cuisson propre dans les activités de conservation et de restauration de la nature en Afrique où la majorité des ménages dépendent encore du bois et du charbon de bois pour cuisiner.
Créé par l’Alliance pour la cuisson propre (CCA), la Fondation africaine pour la faune (AWF) et la Banque africaine de développement (BAD), ce « collectif africain pour la conservation et la cuisson propre » a été présenté lors du premier Sommet africain sur le climat (ACS), tenu du 4 au 6 septembre au Kenya.
Il soutiendra l’élargissement de l’accès à une cuisine propre aux communautés vivant à proximité de milieux naturels critiques comme les forêts. L’objectif est de protéger les écosystèmes forestiers, promouvoir une agroforesterie durable, et conserver la faune et la flore et des moyens de subsistance durables.
Pour ce faire, le collectif mobilisera des financements pour des interventions de cuisine propre, encouragera l’innovation et facilitera le partage des connaissances en la matière. Il s’agit aussi de sensibiliser des organisations de conservation et de renforcer leurs capacités à intégrer la cuisine propre dans leurs programmes de conservation et de développement.
En Afrique, le nombre de personnes n’ayant pas accès à une cuisine propre « augmente », a prévenu la CCA, ajoutant que « si aucune mesure n’est prise d’urgence, plus d’un milliard d’Africains n’y auront toujours pas accès en 2030, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour le climat, la nature, la santé et les communautés ».
Pour la CCA, « réduire de toute urgence la demande de bois de chauffage et de charbon de bois pour la cuisson est une étape cruciale pour la sauvegarde de la nature, l’adaptation au climat et l’accélération du développement durable » sur le continent. En Afrique, plus de 850 millions de personnes dépendent encore du bois et du charbon de bois pour cuisiner, selon le PNUD.
D’après cette agence onusienne spécialisée, l’utilisation de la biomasse végétale comme source d’énergie principale pour cuisiner provoque des niveaux élevés de déforestation et d’émissions de gaz à effet de serre (CO2). En plus, elle est l’une des premières causes de pollution de l’air domestique, responsable de la mort, chaque année, d’environ 600 000 Africains, des femmes et des enfants pour la plupart, a-t-on déploré.
Selon la CCA, l’utilisation des fourneaux « efficaces » peut réduire la consommation de combustible de 30 à 60 pour cent, ce qui permet de réduire considérablement les émissions de dioxyde de carbone et la pression sur les forêts, tout en améliorant la santé et la résilience.
dpa