Cette augmentation ne doit pas cacher la persistance du braconnage surtout en Afrique du Sud où un rhinocéros est abattu toutes les 20 heures environ.
Le nombre de rhinocéros africains a augmenté en 2022 malgré le braconnage, a annoncé l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a l’occasion de de la Journée mondiale du rhinocéros, célébrée le 22 septembre.
Citant « les autorités africaines », l’UICN estime à 23 290 le nombre de rhinocéros sur le continent à la fin de l’année 2022, soit 5,2 pour cent de plus qu’en 2021. Néanmoins, au moins 561 rhinocéros ont été victimes de braconnage sur le continent en 2022.
Selon l’organisation Save the Rhino, cette augmentation est due aux interventions de gestion biologique, telles que l’établissement de nouvelles populations, qui ont entraîné des taux de croissance démographique plus élevés, malgré l’augmentation concomitante des pertes dues au braconnage.
L’UICN explique que l’augmentation des rhinocéros contribue aux moyens de subsistance et au bien-être des populations locales, en attirant des touristes du monde entier, en créant des possibilités d’emploi et en contribuant au développement économique.
Les rhinocéros, avec les grands animaux d’Afrique, « sont des moteurs importants de la biodiversité et de l’écologie », a-t-elle ajouté. Ils créent des habitats pour d’autres espèces en offrant des possibilités de restauration à l’échelle mondiale.
En Afrique du Sud, qui abrite près de 80 pour cent de la population mondiale de rhinocéros, 448 de ces animaux ont été tués illégalement en 2022, soit un braconnage toutes les 20 heures, pour leurs cornes supposées avoir des effets thérapeutiques ou aphrodisiaques.
Ces croyances répandues dans certains pays asiatiques ont fait augmenter la demande de la poudre des cornes des rhinocéros. Son prix est estimé, par de nombreuses sources, dont le Parc zoologique de Paris, à 60 000 dollars le kilogramme, « soit plus cher que l’or », explique le Parc.
dpa