Une trentaine de professionnels de médias ont été outillés sur les principes directeurs et fondamentaux de l’assurance maladie universelle, les 21 et 22 septembre à Davié (préfecture du Zio). C’était au cours d’un atelier de formation à l’initiative de l’Institut national d’assurance maladie (INAM).
Axé sur le thème, « les fondamentaux pour la mise en œuvre d’une assurance maladie universelle viable », l’atelier participe à la mise en œuvre de l’Assurance maladie universelle (AMU).
L’objectif est d’améliorer le traitement de l’information relative à l’assurance maladie universelle. Il s’est agi aussi de renforcer les relations de partenariat entre l’INAM et les médias, grâce à une meilleure appropriation, par les acteurs des médias, des fondamentaux et principes directeurs de l’assurance maladie universelle et du processus de son déploiement au Togo.
Concepts, principes de base et typologie de l’assurance maladie ; pertinence, montage institutionnel et mise en œuvre d’un programme d’assurance maladie universelle ; et tour d’horizon de quelques expériences en cours en Afrique. La problématique des médicaments et les facteurs de réussite de l’AMU ; les modalités de construction des paramètres techniques de l’AMU ; la couverture maladie des populations de l’économie informelle ; mise en œuvre de l’assurance maladie universelle au Togo : état des lieux, perspectives et rôle de l’INAM ; matrice des rôles et responsabilités ; rôles et responsabilités des différents acteurs dans la mise en œuvre de l’AMU ; rôle et place des acteurs des médias dans la mise en œuvre d’un programme d’assurance maladie universelle : cas du Togo. Ce sont là les modules développés.
Le consultant international en AMU, Hugues Tchibozo a défini l’assurance maladie universelle comme un mécanisme de couverture du risque maladie destiné à protéger à terme l’ensemble de la population à l’échelle d’un pays. « C’est un mécanisme salutaire c’est un ciment d’unité, d’unification, c’est un socle de protection sociale qui va permettre à tous les citoyens et citoyennes du Togo d’être protégés contre les conséquences financières du risque maladie. Sa mise en œuvre appelle à l’accompagnement d’une kyrielle de parties prenantes. Parmi elles, les médias sont en très bonne position c’est la raison pour laquelle il est tout à fait indiqué que les acteurs des médias soient sensibilisés et formés sur les thématiques liées à l’assurance maladie universelle pour pouvoir accompagner le mécanisme comme cela se doit », a souligné l’expert.
Médias, acteurs clés de la mise en œuvre de l’AMU
Les responsables de l’INAM, estiment que dans un secteur aussi dynamique que celui des médias, marqué, entre autres, par l’apparition fréquente de nouveaux organes et la mobilité des acteurs, le rôle, des acteurs est très prépondérant et plus pertinent avec l’institution de l’assurance maladie universelle (AMU) qui vise à couvrir, à terme, l’ensemble de la population togolaise. Le rôle joué dans le par les médias dans le déploiement de la communication de l’INAM depuis sa création en 2011, est ainsi appelé à accroitre.
Ces mêmes acteurs trouvent qu’il n’en demeure pas moins que, quelques fois, certains acteurs des médias rament à contre-courant à travers leurs écrits, commentaires ou prises de positions sur la thématique. Cet état de chose, d’après eux, s’explique par la faible proportion de spécialistes en protection sociale ou en assurance maladie dans le paysage médiatique togolais et par la faible connaissance ou la mauvaise compréhension qu’ont certains journalistes du mécanisme d’assurance maladie et de son déploiement.
Pour le chef de département Etude et Stratégie de l’INAM, Adogli Komigan, la mise en œuvre d’une assurance maladie d’un pays est une cause commune. « Dans le programme de développement, nous avons trois piliers, la santé, l’éducation et la production et nous savons que pour pouvoir encadrer toutes ses dimensions, il y a plusieurs acteurs qui interviennent dont les femmes et hommes de médias. Aujourd’hui dans notre monde, nous ne pouvons rien faire de viable sans les journalistes ; c’est le premier objectif que nous visons à travers cet atelier pour voir comment on peut collaborer efficacement avec ces acteurs pour tenir une assurance maladie universelle viable », a-t-il poursuivi.
M. Adogli précise que pour collaborer avec quelqu’un, il faut se mettre d’accord sur les fondamentaux. « Au cours de cet atelier qui porte sur les fondamentaux pour la mise en œuvre d’une assurance maladie universelle viable, nous allons essayer de donner les éléments de langage, les grandes problématiques pour permettre aux journalistes de parler de l’assurance maladie de façon plus efficaces », a-t-il confié